J’aime Paris au mois de mai

Aux bourgeons, coquettes et bouquinistes de la chanson d’Aznavour, on pourrait ajouter les galeristes et antiquaires du faubourg Saint-Germain. Cette année Art Saint-Germain-des-Près et le Carré rive gauche se déroulent au même moment, du jeudi 26 au dimanche 29 mai.
Quelque cent galeries entre la rue Bonaparte et la rue Dauphine seront ouvertes jusqu’à 20 heures pour présenter leur nouvel accrochage. Peintures modernes et contemporaines sont bien évidemment majoritaires, mais on trouve aussi quelques galeries de sculpture et d’art premier. Le quartier est le premier atout de ce parcours. Le nombre important de participants en est un autre, même si diversité ne rime pas forcément avec homogénéité. Cette année la manifestation est placée sous le signe d’un partenariat avec l’Unicef. Ainsi, une partie du prix de la vente de chaque œuvre sera remise directement à cette organisation internationale en charge de l’enfance déshéritée. À l’image de son logo, Art Saint-Germain-des-Près est festif et décontracté. Le Carré rive gauche, à quelques rues de là, est plus élitiste. C’est aussi le domaine réservé des objets. Pour sa 28e édition, le Carré est revenu à son thème habituel : l’objet extraordinaire. Un programme moins contraignant que la Croisière blanche de l’an dernier, et plus dans l’esprit du quartier. Ici cent vingt antiquaires recherchent avec passion des pièces uniques ou étonnantes : un mobilier haute époque, un vase de Sèvres,
une gouache de Maurice Denis ou une armoire de Garouste et Bonetti. Traditionnellement plutôt spécialisé dans les arts anciens, le Carré s’ouvre aujourd’hui largement au XXe, voire à la création contemporaine. Les deux manifestations offrent l’occasion enrichissante de dialoguer, à des horaires inhabituels avec le galeriste ou l’antiquaire, notamment le soir de vernissage, le 25 pour le Carré et le 26 pour Art Saint-Germain.