Henry Potez, une collection rare

PARIS - Acquise avant la guerre par l’industriel Henry Potez, qui possédait un goût aussi sûr qu’éclectique, cette collection n’a pas été vue depuis lors. Les œuvres vont d’un Buste de femme, 1929, un lavis à l’encre de Chine de Foujita, estimé entre 60 000 et 80 000 francs, et Vue de la chapelle, une huile exécutée par Eugène Boudin en 1892 près de Saint-Vaast, dans le Cotentin, estimée 350 000 à 400 000 francs, à quelques très grands tableaux de l’ère impressionniste et postimpressionniste : Course de chiens, de Paul Gauguin, un imposant paysage en hauteur exécuté à Pont-Aven en 1888, est estimé entre 4,5 et 5,5 millions de francs ; Sara and her mother with the baby, vers 1901, un tendre pastel de Mary Cassatt, l’une des vingt-cinq œuvres de l’artiste sur ce thème, estimé entre 3 et 3,5 millions de francs ; Paysanne assise au soleil couchant, une composition de Camille Pissarro de 1880, qui privilégie des effets de lumière sur un banc d’herbe et les habits d’une jeune femme, estimée entre 5 et 6 millions de francs.

Parmi les autres tableaux majeurs de la vente, signalons également Lys et bleuets, 1928, de Marc Chagall (estimé 3 à 3,5 millions de francs), Matin, effet de pluie, avant-port, Dieppe, 1902, de Camille Pissarro (estimé entre 2 et 2,5 millions de francs) et Aux environs des Sablons – Temps gris, 1886, d’Alfred Sisley (estimé entre 2 et 2,5 millions de francs).