L’Étude Tajan adhère à l’importante association internationale de maisons de vente IAA. La rumeur d’une collaboration entre l’Étude De Quay Lombrail et la maison britannique Phillips, en revanche, est démentie par cette dernière.
PARIS - En inaugurant le 7 mars, dans la salle de son étude parisienne, une exposition des plus beaux objets d’une collection qui sera dispersée en mai chez les auctioneers Bonhams, à Londres, Me Jacques Tajan a donné le coup d’envoi à une nouvelle forme de collaboration internationale : l’entrée de son étude dans l’IAA (International Association of Auctioneers), qui regroupe Dorotheum à Vienne, Butterfield and Butterfield à Los Angeles et San Francisco, Swann Galleries à New York et Bonhams à Londres.
Toutes les compagnies ont à peu près le même chiffre d’affaires annuel : Bonhams, par exemple, a enregistré 40 millions de livres de ventes l’année dernière, soit environ 310 millions de francs, l’Étude Tajan 324 millions de francs. Leur chiffre d’affaires global, selon Me Tajan, est de l’ordre de 2 milliards de francs, soit sensiblement le même que les ventes d’objets d’art à Drouot en 1995.
L’IAA a été fondée il y a trois ans à l’initiative de Christopher Elwes, le directeur de Bonhams, afin de faire face à la concurrence de Sotheby’s et Christie’s en mettant en commun les moyens de promotion de ses membres. Les maisons de vente mettent à la disposition de leurs clients les catalogues de leurs confrères, dans lesquels elles passent réciproquement de la publicité, elles se communiquent les demandes d’information d’acheteurs éventuels, et se prêtent mutuellement leurs salles d’exposition.
"Avec l’entrée de l’Étude Tajan, nous devenons le troisième ou le quatrième groupe d’auctioneers dans le monde, estime Christopher Elwes. Notre association nous permet de travailler à l’échelle internationale avec une formidable liste d’acheteurs. Nous voulons organiser des ventes groupées. Bientôt le sigle IAA sera mieux connu dans le monde que les noms de ses membres."
"Nous espérons que cette collaboration internationale ne se limitera pas à des échanges de fichiers d’acheteurs et de lieux d’exposition, déclare François Tajan.
"Il nous paraît urgent de pouvoir fédérer des ventes d’art importantes, dans les grandes spécialités qui attirent aujourd’hui des vendeurs et des acheteurs du monde entier."
Des pourparlers sont également en cours entre la maison de vente Phillips de Londres et plusieurs commissaires-priseurs, dont l’Étude De Quay Lombrail. "Des négociations compliquées, et qui n’ont pas encore abouti, sont en cours depuis deux mois environ", nous a déclaré Me Bernard Chatrier, avocat de l’étude parisienne. "Je pense qu’elles ont des chances de prospérer."
Tout en s’étonnant des rumeurs selon lesquelles sa maison aurait également été en négociation avec Me Jacques Tajan, qu’il n’a jamais rencontré, Roger Hollest, directeur général de Phillips, nous a indiqué : "Nous aimerions profiter de la fin du monopole et nous examinons le marché français avec le plus grand intérêt. Nous avons eu des discussions avec plusieurs commissaires-priseurs, dont Me Francis Lombrail, mais aucun accord, jusqu’à présent, n’a été conclu."
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Grandes manœuvres chez les commissaires-priseurs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Grandes manœuvres chez les commissaires-priseurs