Frieze Masters espère remporter à nouveau le pari du mariage des styles et des époques pour sa 4e édition.
LONDRES - Créée en 2012 en complément de la Frieze London, Frieze Masters s’apprête à ouvrir ses portes du 14 au 18 octobre, à Regent’s Park, avec un effectif stable, soit 131 participants, contre 128 l’an passé.
Lors de la création de Frieze Masters, le but recherché était de faire se rencontrer l’art contemporain et les maîtres anciens c’est-à-dire « donner une perspective contemporaine à l’art historique », selon Victoria Siddall, directrice de la foire. Sous-entendu, mettre en lumière l’influence de l’art classique sur l’art contemporain pour contextualiser ce dernier et lui donner plus de poids. Aussi, les organisateurs continuent de miser sur la complémentarité des deux foires espérant un phénomène de vases communicants, puisqu’elles ont lieu aux mêmes dates et sur un même site, à quelques minutes de distance l’une de l’autre. D’ailleurs, certains marchands n’hésitent pas à participer aux deux événements, prenant un stand à la fois à Frieze London et à Frieze Masters. C’est le cas notamment des galeries Gagosian, Almine Rech ou David Zwirner.
Mélange des genres enthousiasmant
Sur le papier, la foire semble garder le cap et ne tourne pas au salon d’antiquaires : le mobilier et le design y sont toujours absents et l’art moderne et contemporain y prédominent. En effet, à la différence de Tefaf de Maastricht, seuls 30 % des exposants relèvent de l’art ancien, ce qui est encore le cas cette année. Cette jeune foire est déjà réputée pour être commerciale et dotée d’une organisation à l’anglo-saxonne, il n’en faut pas plus pour que les plus grands marchands de la planète s’y pressent. Alors pour sa quatrième édition seulement, ils ont répondu présents, partageant l’espace avec de nouvelles enseignes comme Richard Nagy (Londres) qui montre des dessins de Klimt et Egon Schiele, sa spécialité ou Carlton Rochell (New York), qui présente de l’art asiatique.
Frieze Masters mixte la Haute époque, l’archéologie, l’art primitif et l’art moderne et d’après-guerre quand, à Maastricht, tout est organisé en sections, cloisonné. On ne s’étonne donc pas de trouver une sculpture de Roy Lichtenstein (Castelli Gallery, New York) à côté d’un tableau de Murillo (Caylus, Madrid) ou d’un buste de Serapis d’époque romaine (Chenel, Paris), d’œuvres de Karel Appel (Blum & Poe, Los Angeles) ou Christo (Annely Juda Fine Art, Londres). Mieux, certaines galeries mélangent les styles et époques sur leur propre stand, à l’instar d’Axel Vervoordt, qui mêle des œuvres de Murakami et Shiraga à une tête en marbre de la période Hellénistique, à des sculptures de Takis en passant par des œuvres de l’Égypte antique, comme une tête de Sénènmout, XVe siècle avant J.-C..
Les collectionneurs auront l’embarras du choix, car entre les deux Frieze, le PAD London dédié au design et les ventes publiques, le choix peut s’avérer difficile.
Directrice : Victoria Siddall
Nombre d’exposants : 131
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Frieze Masters sous de bons augures
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Abonnez-vous dès 1 €Du 14 au 18 octobre 11h-19h, le 18 octobre 11h-18h, Regent’s Park, Londres, www.friezemasters.com
Légende Photo :
Dans les allées de Frieze Masters, édition 2014. © Photo : Stephen Wells/Frieze. .
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°442 du 2 octobre 2015, avec le titre suivant : Frieze Masters sous de bons augures