BRUXELLES - Eurantica souhaite faire partie des grands rendez-vous internationaux, mais cela n’aura échappé à personne : ce sont les mêmes dates que Tefaf organisée à Maastricht, à une centaine de kilomètres de là.
Luc Darte, directeur du salon depuis vingt-et-un ans, explique : « depuis trois ans qu’Eurantica chevauche Tefaf, on a clairement constaté que cela permet à des clients venus d’Australie ou de Nouvelle-Zélande de venir à Bruxelles alors qu’ils ne feraient pas le déplacement uniquement pour Eurantica ». Ainsi, ce hasard de calendrier est plutôt porteur pour la foire de Bruxelles (Belgique), les marchands et collectionneurs internationaux ayant prévu de faire un crochet avant de se rendre en Hollande, assure le directeur. La foire, qui existe depuis trente-quatre ans, accueille en 2013 30 % de nouveaux participants et repense entièrement son aménagement avec une présentation par îlots, formant des piazzas. 27 000 visiteurs sont attendus, contre 23 000 en 2012, un public constitué de particuliers amateurs d’art ou d’antiquités et de marchands belges et internationaux. Pour Luc Darte, trois caractéristiques résument cet événement : rayonnement international, éclectisme et raffinement. Les exposants belges mais également français, néerlandais, allemands, italiens, anglais et espagnols proposent une large sélection d’objets et d’œuvres, peintures, mobilier, sculptures, bijoux, céramique, argenterie, archéologie, arts premiers, arts précolombiens… Et il est demandé aux exposants d’apporter un soin tout particulier à la présentation des œuvres, souligne-t-il.
Place aux jeunes
Cette année, le salon met en lumière les jeunes talents, notamment les jeunes antiquaires belges ou étrangers, qui se lancent dans le métier. Parmi eux, Sébastien Tercelin de Joigny, installé avec son père à Mons, expose sur son stand une cafetière en terre noire de Namur, monture en argent, de la fin du XVIIIe siècle. Catherine Lassus, de Bordeaux, propose de l’orfèvrerie française. Anthony Short, établi à Petworth, non loin de Londres, présente du mobilier anglais. Quant à Jan Muller, il dévoilera un portrait d’Edward VI d’Angleterre de William Scrots, peintre actif en Angleterre surtout après la mort d’Holbein. Pour Henri Vanhoenacker, qui a fait ses armes et fidèle depuis quinze ans, même avec une galerie bien placée, « il est difficile de rivaliser avec l’affluence du salon qui draine près de 30 000 visiteurs en quelques jours ». Sur son stand, plusieurs pièces de maîtrise, dont une paire de têtes en cire sculptée, Naples, XIXe siècle. De France, viendront David Allouch Lemann, spécialisé dans les globes terrestres et objets scientifiques, Hervieux et Motard, de Rouen, qui expose des objets de vitrine et de l’orfèvrerie française et Vincent l’Herrou, du Louvre des Antiquaires, spécialiste en céramique. Les marchands présents à Eurantica « ne sont pas de la même trempe que ceux de Tefaf, il y a encore de la marge entre le niveau d’Eurantica et celui de la foire de Maasticht ! », s’exclame un des exposants. Mais le salon reste tout de même le deuxième salon en Belgique derrière la Brafa et comme le rappelle Luc Darte, « nous n’avons jamais voulu donner à Eurantica l’aspect d’un salon prétentieux ».
Directeur : Luc Darte
Nombre d’exposants : 120
Nombre de visiteurs en 2012 : 23 000
du 15 au 24 mars Palais 1, Brussels Expo, Place de Belgique, 1 B-1020 Bruxelles, www.eurantica.be, lundi-vendredi 14h-19h, week-end 11h-19h
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Eurantica cherche une place au soleil
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°386 du 1 mars 2013, avec le titre suivant : Eurantica cherche une place au soleil