European Galleries, les quatorze galeries qui se sont réunies pour créer une nouvelle foire d’art contemporain à Berlin, se disent \"particulièrement satisfaites\" de la première de European Art Forum et ont d’ores et déjà annoncé une réédition en 1997. L’ouverture de la Hamburger Bahnhof et l’organisation simultanée d’une \"mini-foire\" ouverte aux jeunes galeries a contribué à faire de Berlin la capitale éphémère de l’art contemporain.
BERLIN - Avec une fréquentation totale avoisinant les 17 000 visiteurs en cinq jours (31 octobre-4 novembre), un accueil très positif du public et l’annonce de bonnes transactions, la première édition de European Art Forum Berlin a été un incontestable succès. En rupture avec la foire de Cologne qui a, selon les galeristes dissidents, perdu son identité aussi bien en termes de quantité que de qualité, les organisateurs d’Art Forum ont soumis les candidats à des critères de sélection sévères. Le nombre des participants était limité – 133 galeries, représentant 17 pays – et la foire ouverte uniquement aux créations postérieures à 1950. Ce petit nombre d’exposants ainsi que la disposition alphabétique des stands ont permis à la manifestation de recueillir l’assentiment général des participants.
Art Forum, installé dans le Parc des expositions, au pied de la tour de la radio (Funkturm), proposait un panorama impressionnant de l’évolution de l’art contemporain, avec une forte concentration d’œuvres photographiques. Parmi les initiatives les plus intéressantes, une bibliothèque des exposants conçue par l’artiste viennois Heimo Zobemig et contenant plus de huit cents catalogues d’artistes qui ont été offerts à l’Institut universitaire des beaux-arts de Berlin-Weissensee. La nouvelle foire, conjointement à l’inauguration du Hamburger Bahnhof-Museum der Gegenwart (lire p. 33), a donné l’impulsion à toute une série de manifestations dans la capitale allemande et pourrait bien être "le réveil du Berlin contemporain", comme Thomas Schulte, l’un des organisateurs, l’annonçait le mois dernier.
En effet, de l’autre côté de la ville, à Berlin-Mitte, seize jeunes galeries se sont réunies pour monter une "mini foire" dans les espaces d’un ancien grand magasin, organisée par le galeriste Rupert Goldsworthy.
Il a expliqué que cette manifestation était destinée à donner au public une idée de l’activité des jeunes marchands berlinois et de leurs homologues étrangers, qui "partagent le même esprit de promotion des jeunes artistes". La foire, accessible aux galeries les plus modestes et organisée en trois semaines seulement, s’est révélée être un "grand succès", selon Rupert Goldsworthy, avec un nombre de visiteurs dépassant les projections les plus optimistes. Les exposants présents à cette foire parallèle – dont certains participaient à Art Cologne la semaine suivante – ont tenu à souligner qu’elle n’était nullement dirigée contre Art Forum. L’une des galeries – Gebauer & Thumm – était d’ailleurs présente sur les deux sites. Ulrich Gebauer était ravi des résultats d’ensemble, après avoir vendu des œuvres de chacun des artistes présentés à Art Forum, dont Michel François, Hans Hemmert et Thomas Schütte, ainsi que la totalité des travaux de Kirsi Mikkola dans sa galerie. À l’en croire, la semaine de Berlin a été "grandiose". Plusieurs des marchands berlinois qui avaient choisi de rester fidèles à Art Cologne cette année envisagent déjà de reconsidérer leur position pour l’année prochaine...
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Doublé contemporain à Berlin
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°31 du 1 décembre 1996, avec le titre suivant : Doublé contemporain à Berlin