Disparition de l’antiquaire Jean Gismondi

Jean Gismondi, antiquaire et expert de renommée internationale en art français et italien du XVIIe et XVIIIe siècle s’est éteint en cette fin d’été.

Ce fils d’immigrés italiens fuyant le régime de Mussolini en 1934, ouvre sa première galerie à Antibes en 1966. Il devient adjoint à la culture de la ville de 1995 à 2008. En 1972, il crée avec Claude Ammirati le Salon des Antiquaires d’Antibes avant de s’installer en 1976 au Louvre des Antiquaires à Paris, puis rue Royale au début des années 80.

Ami d’Arman et César, côtoyant Picasso, il est l’un des premiers de sa génération à mélanger l’ancien et le contemporain. Grand spécialiste du mobilier Louis XIV et des cabinets italiens du XVIIe siècle, dont des pièces de marqueterie de pierres dures et des œuvres d’André-Charles Boulle, il se passionne également pour les grands peintres du XVIIIe.

Ses filles, Sabrina et Divina Gismondi participeront à la prochaine Biennale des Antiquaires qui se tient au Grand Palais du 11 au 21 septembre prochain.

Les obsèques de Jean Gismondi ont lieu mardi 2 septembre à 15h en la cathédrale d’Antibes.

Ce décès intervient une dizaine de jours après celui d’une autre figure du marché de l’art puisque le 18 août, Jean-François Aittouarès tirait sa révérence. Dans sa galerie, à l’angle de la rue de Seine et de la rue des Beaux-Arts, dans l’ancienne Galerie Pierre, du marchand Pierre Loeb, il exposait Braque, Klee, Léger, Bonnard, Dufy, Masson, Hartung, Lhote…. Editeur, il a également publié le catalogue raisonné d’Emile Othon Frieze et de Camille Claudel ainsi que des catalogues d‘exposition. On avait évoqué son nom dans l’affaire Beltracchi en 2011, le faussaire allemand, et était resté très marqué par ces soupçons.