BESANÇON [27.07.12] - L’appel aux dons du conseil général du Doubs en mars 2012 pour l’acquisition du tableau de Gustave Courbet « Le Chêne de Flagey » a permis de rassembler presque deux millions d’euros jusqu’à présent, soit la moitié de la somme requise.
Le président du conseil général du Doubs, Claude Jeannerot, a déclaré avoir récolté près de 2 millions d’euros pour l’acquisition du tableau de Courbet Le Chêne de Flagey, soit la moitié de ce qu’en demande le collectionneur japonais Michimasa Murauchi, qui a mis l’œuvre en vente en mars 2012.
Désireux d’obtenir la toile pour le Musée Courbet, dont il a la charge, le département du Doubs avait immédiatement fait intervenir Claude Jeannerot auprès du collectionneur pour s’assurer l’exclusivité de la vente. Une fois l’accord passé, il restait à se procurer les 4 millions d’euros que demandait Murauchi. N’ayant pas les moyens financiers nécessaires pour cette acquisition, le conseil général avait lancé une souscription publique et un appel de mécénat pour les particuliers et les entreprises ainsi qu’un appel au ministère de la Culture.
Quelques 350 particuliers et une vingtaine d’entreprises ont répondu à l’appel depuis mars. Claude Jeannerot a profité de l’occasion pour rappeler que les dons des entreprises et des particuliers sont déductibles de leurs impôts. Le ministère de la Culture pourrait faire passer Le Chêne de Flagey en « œuvre d’intérêt patrimonial majeur » ce qui élèverait les déductions d’impôts des entreprises à 90 %, a précisé la collectivité à l’AFP.
Le conseil général du Doubs et le ministère de la Culture participent à hauteur de 500 000 euros chacun en vue de l’acquisition. Claude Jeannerot en demande autant à la région Franche-Comté. Bien que la moitié de la somme ait été reçue, il compte sur les dons des particuliers et des entreprises pour arriver aux 4 millions d’euros demandés d’ici septembre.
L’œuvre est d’une importance capitale pour le département, territoire natal de Courbet, qui voit en son acquisition la réalisation du devoir de valorisation de son patrimoine. Le Chêne de Flagey de 1864, sorte d’autoportrait de l’artiste en majestueux chêne, est une toile majeure dans la carrière de l’artiste : « qui ne connaît pas son équivalent dans l’œuvre de Courbet » a précisé Claude Jeannerot. La sœur de l’artiste avait prévu de garder la toile pour le futur musée d’Ornans, avant qu’elle ne soit finalement vendue à un collectionneur américain en 1898 et rachetée 450 000 euros par Michimasa Murauchi en 1987.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Déjà 2 millions d’euros récoltés par le département du Doubs pour l’achat d’un Courbet
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Gustave Courbet (1819–1877) Le Chêne de Flagey, dit aussi Le Chêne de Vercingétorix (1864) - Huile sur toile - 110 x 89 cm - source Wikimedia