PARIS - Autrefois, il n’y avait décidément pas de sot métier. Les \" décrotteurs \" s’employaient à nettoyer et à polir les souliers des bourgeois salis par la boue parisienne, des \" baigneurs de chevaux \" et des \" tondeurs de chiens \" exerçaient sur les berges de la Seine.
Les mendiants possédaient eux aussi des plaques en métal faisant état de la permission qu’ils avaient reçue de poursuivre leur activité. Plus de 200 plaques de petits métiers, corporations et fonctions, véritables cartes d’identité professionnelles, autrefois obligatoires et datant de 1760 à 1960 (car le XXe siècle a eu ses plaques de police et de garde-champêtre, sans oublier les plaques de "débitant ambulant des halles centrales"), ont été dispersées le 8 mars par Mes Delavenne et Lafarge.
Parties souvent à quelques centaines de francs, ces plaques ont parfois atteint des sommes plus importantes. Ainsi, une plaque de la surveillance sur les ports et rivières, XVIIIe siècle, a été adjugée 11 000 francs, une plaque de la Poste aux lettres, service rural, époque Restauration, 23 000 francs. Une plaque de "decroteur" (sic) de la Ville de Bordeaux, XVIIIe siècle, a trouvé preneur à 3 325 francs, une plaque de saltimbanque à 5 700 francs.
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Décrotteurs et saltimbanques
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Décrotteurs et saltimbanques