Le vitrail revient à la mode dans la décoration. Il n’est pas cantonné au domaine du religieux, ni destiné à restaurer les vieux manoirs. Son utilisation multiple est remise au goût du jour, en intérieur comme en extérieur : portes, fenêtres, paravent ou en pare-feu ; tête de lit, en luminaire avec un spot ; posé en rideau de douche dans une salle de bains ; au fond d’une piscine ; pour un jardin d’hiver, ou tout simplement monté en tableau dans un caisson lumineux. Deux ventes aux enchères annuelles offrent un éventail de décors de verre.
Les vitraux anciens se font de plus en plus rares tels les Français du XVIe siècle dont « Dieu le père dans un nuage, bénissant » dans des coloris bleu, rouge et jaune d’argent à vendre prochainement à Drouot (est. 1 500 €). À la même époque, des vitraux civils (de format 45 x 35 cm) décoraient traditionnellement les habitations du Nord de l’Europe : choix de blasons et d’armoiries ; de sujets illustrant les corporations de métier ; de paysage, de scènes de chasse ou de tournoi, animaux fantastiques ; mois de l’année et signes duzodiaque, allégories. Cette production artistique moyenâgeuse est accessible à partir de 800 €.
Au xxe siècle, le vitrail a aussi connu son âge d’or avec l’Art nouveau et l’Art déco. Parmi les pièces majeures des années 1930, une scène de bord de mer montrant une élégante avec un grand chapeau, signée Laboureur, tient en une grande composition composée de quatre panneaux (est. 3 000 €). Pièce phare issue d’un palais moyen-oriental, une coupole octogonale de 3,20 m2 de diamètre, commandée dans les années 1980, a été estimée 20 000 €. Son décor arabisant, de fleurs et d’arabesques dans des tons grisaille, bleu, jaune et orangé, n’est pas surchargé. « Cette pièce rare et étonnante se remonte facilement », rassure l’expert François de la Vaissière qui propose comme réemploi : la couverture d’un kiosque à musique ; une terrasse de piscine ou l’adaptation à un décor intérieur spécifique après un redécoupage sur mesure.
Vitraux, vente le 3 février, SVV Rieunier, Drouot, 5”‚rue Drouot, Paris IXe, tél. 01 47 70 32 32.
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De verre et de lumière
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°577 du 1 février 2006, avec le titre suivant : De verre et de lumière