Christie’s disperse la collection du réalisateur Henri-Georges Clouzot (1907-1977) et de son épouse Inès, décédée l’an dernier, soit une soixantaine d’œuvres d’art moderne et d’après-guerre estimées 3 à 5 millions d’euros.
Le réalisateur de Quai des Orfèvres (1947) fréquentait beaucoup les artistes de son temps dont Pablo Picasso, lequel a dédicacé un Bouquet de fleurs au crayon gras sur papier à sa première femme, Véra (morte en 1960), « Pour ma petite chérie Vera Picasso Cannes le 8.2.56 » (est. 20 000 euros).
Féru d’art contemporain, Clouzot a réuni Relief gris n° V (1956) d’Antoni Tàpies (est. 400 000 euros), qui a figuré dans la toute première exposition du peintre à Paris à la Galerie Stadler en 1956 ; Août (1961) de Maria Elena Vieira da Silva (est. 200 000 euros), peinture réalisée l’année où l’artiste a reçu le prix de peinture de la Biennale de São Paulo ; et Peinture, 9 février 1960 de Pierre Soulages (est. 200 000 euros), pièce sélectionnée par l’artiste pour sa première grande exposition à Paris à la Galerie de France en 1960.
En 1967, Clouzot acquiert la sculpture Royal Tide II (1960) de Louise Nevelson (est. 80 000 euros) lors de l’exposition organisée par le galeriste Daniel Gervis, où deux œuvres de la même série furent achetées par le Centre Georges-Pompidou et le musée hollandais Kröller-Müller. Clou de la vente, Femina dulce malum (1950) de Jean Dubuffet, estimé 1 à 1,5 million d’euros, fait partie de la série des « Corps de dame ». Ce tableau ainsi qu’une Maternité dogon du Mali (est. 30 000 euros) apparaissent dans La Prisonnière (1968). Dans cet unique film en couleur du cinéaste, les œuvres d’art ont un rôle à part entière.
Le 1er décembre, Christie’s, 9, avenue Matignon, Paris-8e, www.christies.com
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Clap de fin pour la collection Clouzot
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Clap de fin pour la collection Clouzot