Chartres voit double

CHARTRES - “Nous avons donné l’an passé 40 000 coups de marteaux dans notre salle des ventes de la galerie des Chartres. Nous étions un peu à l’étroit et avions besoin de nous agrandir”, explique Jean-Pierre Lelièvre, l’un des trois commissaires de l’étude qui comprend aussi Pascal Maiche et Alain Paris. Pour pallier ce manque de place, les associés ont fait construire un espace de vente à la périphérie de la ville, dans la zone artisanale du Coudray, en bordure de la rocade. Le nouveau lieu réunira une salle de ventes de 400 m2, 500 m2 de bureaux et 500 m2 de réserves. Créée en 1950 par Jean Lelièvre, l’étude est connue pour ses ventes spécialisées. Celles de photographie ont attiré à Chartres dès le milieu des années 1980 des collectionneurs du monde entier. Des records y ont été enregistrés notamment pour des tirages de Gustave Le Gray. L’un deux, représentant un arbre, s’est vendu 180 000 francs en 1986. Les vacations de poupées, jouets et automates ont quant à elles réalisé, l’an passé, un tiers des 60 millions de francs de chiffre d’affaires de l’étude.
Celles de TSF mais aussi d’affiches et de plaques émaillées publicitaires sont moins lucratives. Un quart du chiffre d’affaires restant est atteint à l’occasion de ventes de meubles et objets d’art.
“Nous réalisons 95 % de ventes volontaires, 5 % de ventes judiciaires mais aucune vacation de véhicules automobiles”, souligne Jean-Pierre Lelièvre qui attend l’application de la réforme des ventes publiques avec sérénité.