Ventes aux enchères

British Airways racle les fonds de tiroir

Par Alice Fiedler · lejournaldesarts.fr

Le 17 juillet 2020 - 303 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Confrontée à des pertes abyssales, la compagnie aérienne vend quelques-unes des œuvres de sa collection. 

Bridget Riley, Cool Edge, 1982, huile sur toile, 142 x 120 cm. © Sotheby's
Bridget Riley, Cool Edge, 1982, huile sur toile, 142 x 120 cm.
© Sotheby's

La compagnie British Airways disperse prochainement à l’encan une quinzaine d’œuvres de sa collection. C’est une goutte d’eau (1,7 million de dollars) par rapport au déficit de 33 millions de dollars par jour.

Parmi les 17 œuvres mises en vente se trouvent des œuvres d’artistes britanniques contemporains comme Damien Hirst, Terry Frost et Patrick Heron. L’œuvre la plus importante est Cool Edge de Bridget Riley, estimée à 1,5 million de dollars. Elle sera proposée par Sotheby’s le 28 juillet lors de la session « Rembrandt to Richter ». Une autre vente aura lieu le même mois. 

British Airways (BA) a constitué sa collection de 1 500 œuvres avec l’aide de Artwise, une agence londonienne, spécialisée en art contemporain. Les fondatrices, Susie Allan et Laura Culpan, ont commencé à constituer la collection pour BA en 1996. A l’époque, la compagnie voyait l’art comme un levier pour accroître sa notoriété et se présenter en tant qu’entreprise novatrice. 

Artwise gérait la British Airways Art Collection et organisait des expositions dans les bâtiments autour de l’aéroport Heathrow, siège de BA au Royaume-Uni. « En général, nous avons acheté et commandé des œuvres d'artistes au début de leur carrière, » ont indiqué Susie Allan et Laura Culpan à la BBC, « donc pendant cette période, beaucoup d'œuvres ont pris de la valeur. » D’autres artistes présents dans la collection sont Anish Kapoor, Donald Judd et Berndt et Hilla Becher.

Comme beaucoup de compagnies aériennes, BA est fortement affectée par la crise du Covid. La vente des œuvres intervient alors que la compagnie envisage de supprimer 12 000 emplois, soit 30 % de ses effectifs. Une décision jugée nécessaire par British Airways, afin de maintenir son équilibre économique, mais fortement critiquée au Royaume-Uni. 
 

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