Belles à l’affiche

Ah ! L’éternel féminin. En 1900, c’était déjà le sujet privilégié des publicitaires que ce soit pour vanter un apéritif, une bière, une liqueur, un café, du tabac, une bicyclette mais aussi des voyages, des spectacles, des manifestations sportives et naturellement tout l’univers du luxe et de la parfumerie. Ça a été également le sujet de collection d’un amateur marseillais qui, à la suite de son père, a réuni pendant de longues années une collection de cent trente affiches figurant la femme à la Belle Époque. L’ensemble de ces lithographies datant de 1885 à 1904, passe aujourd’hui à l’encan à Drouot. Elles sont signées de tous les grands maîtres de l’affiche à commencer par Jules Chéret qui est au cœur de la vente avec quarante-cinq lots. Les prix pour les affiches signées Chéret démarrent à 200 euros, jusqu’à La Loïe Fuller aux Folies-Bergère (estimation 4 000 euros) et Les Pantomimes lumineuses (estimation 4 000 euros) en passant par les gracieuses patineuses du Palais des glaces comptant quatre modèles d’affiches différents (autour de 2 000 euros chacune). Notons aussi une intéressante affiche d’inspiration symboliste pour le parfum Fleurs de Mousse dessinée par l’illustrateur italien Leopoldo Metlicovitz (estimation 1 200 euros). Sans oublier l’intervention de grands artistes tel Mucha qui a illustré La Bénédictine (estimation 2 500 euros), La Trappistine (estimation 6 500 euros) ou encore Bières de la Meuse (estimation 7 500 euros). Enfin, le lot le plus cher et le plus célèbre, l’affiche de La Revue blanche de 1895 par Henri Toulouse-Lautrec (estimation 13 000 euros) couronne cette vente.