Bande dessinée, en dents de scie

Le 21 janvier, la société organisait une vacation composée de 71 lots, en collaboration avec les galeristes Bernard Mahé (9e Art, Paris) et Eric Verhoest (Champaka, Bruxelles). Si le taux de vente est honorable : 65 %, Sotheby’s a réalisé un chiffre bien en deça de son estimation, cumulant 876 500 euros (frais compris) contre le million d’euros (hors frais) attendu. Hergé étant immanquablement la locomotive des ventes de BD, chaque maison espère se procurer une pièce du maître de la ligne claire, mais elles se font rares. Sotheby’s présentait La Palette du peintre, une couverture pour album à colorier estimée entre 120 000 et 150 000 euros. Las ! Elle n’a pas séduit et a fait chuter le résultat global. D’Hergé encore, une case de l’album Les 7 Boules de cristal (« Tintin »), estimée entre 18 000 et 22 000 euros, a connu le même sort, tout comme la planche Les Petits Formats de Franquin issue de la série « Spirou et Fantasio » (estimation 75 000-80 000 €).

D’autres figures de l’âge d’or de la bande dessinée européenne ont été mieux accueillies. Ainsi, Albert Uderzo a été couronné d’un nouveau record mondial : la planche extraite de l’album Le Devin, de la série « Astérix » (1972), a atteint 319 500 euros. Chez les Anglo-Saxons, Flash Gordon n’a pas connu de succès mais une planche des Peanuts de Charles Schulz (Good ol’Charlie Brown, est. 35 000-40 000 €) a été cédée 37 500 euros.