Patrick de Bayser décrit les œuvres de cette belle vacation avec un lyrisme amoureux qui mérite d'être partagé. « Une femme allant, on ne sait où, mais avec quelle majesté, s'enroule dans un magnifique drapé dont le mouvement enrobant exprime la grâce du corps féminin à peine suggéré ! A l’opposé de cette démarche ample, altière, voici un corps qui tombe sur le sol avec brutalité. Le trait s’étire et se fait strident quand Le Sueur rend la violence, plaquant les corps contre la terre pour exprimer la souffrance, l'effroi, la soumission. » (études au crayon noir sur papier brun, 25-30 000 € et 30-40 000 €)
« Charles de la Fosse a un tempérament rubénien typique de ce rationalisme français mâtiné d'hédonisme que Montaigne symbolise. Ici, une figure de cour contrainte, un peu raidie, presque cubiste, fait face à une femme dans une robe plus commune dont le drapé bouffant respire. A côté de ce jeu d'oppositions qui nous renvoie à nous-mêmes, une belle feuille où deux femmes sont assises à terre, pleines de douceur et de gentillesse. De la Fosse fait partie de ces rares artistes qui savent capter la vie dans un coup de crayon. Il nous amène à constater qu'à 300 ans de distance, rien n’a changé pour qui sait voir où est le bonheur. » (6-6 500 € et 8-10 000 €). A noter aussi, une impressionnante Tête d'homme de Tiepolo (60 000 €) et un portrait de Cécile Delessert par Ingres, d'excellente provenance (180-230 000 €).
- Drouot Richelieu, 4 décembre.
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Aux amoureux du Classicisme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°542 du 1 décembre 2002, avec le titre suivant : Aux amoureux du Classicisme