Art Paris Art Fair poursuit sa route

Par Éléonore Thery · L'ŒIL

Le 23 mars 2016 - 337 mots

La foire peaufine sa formule,
se positionnant comme une foire mondialisée mais régionale.

Petit à petit, Art Paris Art Fair fait son nid. Depuis cinq ans, date de l’arrivée de Guillaume Piens, chaque printemps voit arriver le changement, distillé lentement mais sûrement. Les stands les plus criards ont peu à peu disparu, tandis que la foire s’attachait à regarder là où d’autres manifestations n’attardaient que peu leur regard. « Nous sommes sortis de l’ornière où nous étions et nous avons trouvé notre ADN. Nous sommes une foire à la fois mondialisée et régionale », indique Guillaume Piens. Sur les cent quarante-trois galeries participant cette année, près de la moitié sont étrangères, dont certains poids lourds internationaux tels Flowers (Londres, New York) ou Sundaram Tagore (New York, Hong Kong, Singapour). À nouveau, la scène artistique orientale est à l’honneur : après la Chine, puis Singapour et le Sud-Est asiatique, la Corée bénéficie d’une invitations spéciale. « Nous sommes très heureux de cette présence étrangère, mais aussi d’explorer les territoires européens, que nous avons beaucoup sillonnés. Mais nous sommes girondins, pas jacobins ! Nous avons été à Neuchâtel, Milan ou Zurich et nous avons choisi des galeries d’auteur », précise Guillaume Piens. En France, outre la présence de Templon ou Obadia, il est intéressant de noter la multiplication des enseignes en provenance des régions, une vingtaine aujourd’hui : la rennoise Oniris et son focus sur François Morellet, Aurélie Nemours ou Véra Molnar, la lilloise Cédric Bacqueville, qui expose Raphaël Denis et Aurélien Maillard, ou encore la marseillaise Najuma, qui met l’accent sur les Nouveaux Réalistes, de César à Raymond Hains. Les solo shows (Damien Cabanes chez Éric Dupont ou Carmen Perrin à la Galerie Bob Gysin) ont également été développés, permettant à la foire de gagner en lisibilité. La création émergente est à nouveau mise en avant dans le secteur Promesses, tandis que l’art numérique s’étend sur la façade du Grand Palais qui bénéficie de six créations, « dont l’une du seul collectif vidéo d’Azerbaïdjan », précise Guillaume Piens.

Art Paris Art Fair

Du 31 mars au 3 avril, Grand Palais, www.artparis.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°689 du 1 avril 2016, avec le titre suivant : Art Paris Art Fair poursuit sa route

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