Art Karlsruhe célèbre le Bauhaus

À 1 h 15 de Strasbourg, dans l’ouest de l’Allemagne, Art Karlsruhe rassemble, dans les quatre halls du parc des expositions de Karlsruhe, deux cent huit galeries, majoritairement allemandes, avec quelques galeries françaises, italiennes, autrichiennes et même turques. Cette année, la manifestation célèbre le centième anniversaire du Bauhaus, l’école allemande fondée en 1919 à Weimar par Walter Gropius. Dans le hall 1, l’invitée d’honneur, la collection Peter C. Ruppert, offre une sélection d’art concret/constructif européen réalisé après 1945 et directement inspiré du mouvement du Bauhaus avec des artistes tels que Josef Albers, Leo Erb, Richard Paul Lohse ou encore David Nash. Puis, le long des allées, de nombreuses galeries jouent le jeu, à l’instar de la Galerie Dr. Dorothea van der Koelen (Mayence/Venise), la Galerie Leonhard (Graz, Autriche), la Galerie Maulberger (Munich) ou encore la Galerie Gimpel & Müller (Paris).

Soucieuse de se distinguer des autres foires en proposant un confort de visite augmenté et une réelle expérience artistique, la manifestation propose plus de cent vingt stands consacrés à des expositions personnelles, chacun disposant d’au moins 25 m2. Si la foire est éclectique, avec une offre allant de l’expressionnisme à nos jours, une tendance se dégage, celle de la sculpture. « Les œuvres tridimensionnelles ont une signification particulière depuis le début de la foire (en 2014). Cette année, vingt-et-un espaces sont consacrés aux sculptures. Ce sont de grands espaces avec au minimum 400 m2 », appuie Ewald Karl Schrade, le commissaire du salon. Quant aux prix, comme dans la majorité des foires, la fourchette est large : « Dans le hall n° 1 (éditions originales et photographie), certaines œuvres sont à moins de 100 euros ; dans les halls où se trouve l’art moderne, certaines pièces dépassent la barre du million d’euros. D’autres œuvres ont des prix plus abordables, notamment dans le hall 4 qui présente l’art actuel », conclut Ewald Karl Schrade