Foire & Salon

Art Basel Paris, vitrine de la diversité de la scène française

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 24 septembre 2024 - 807 mots

Soixante-quatre galeries disposant d’espaces en France sont sélectionnées à Art Basel Paris 2024. Quels artistes et quelles œuvres mettent-elles en avant ? Parcours en avant-première dans les allées du Grand Palais.

Neïla Czermak Ichti [née en 1996]

I think I’ll take this hate and spit, 2023
Ce tableau carré de petit format (15 x 15 cm) est caractéristique du travail de Neïla Czermak Ichti, jeune artiste à la palette sombre et acidulée qui puise son inspiration dans les récits anciens et les mythes.
Galerie Anne Barrault, 3 500 €.

Bernard Frize [né en 1949]

Tane, 2024
Cette toile récente s’inscrit dans la continuité des recherches entreprises depuis 1977 par ce peintre français incontournable de la scène artistique internationale, connu pour ses peintures abstraites conceptuelles.
Galerie Perrotin, entre 150 000 et 180 000 €.

Pierre Huyghe [né en 1962]

Idiom, 2024
La Pointe de la Douane – Pinault Collection consacre actuellement une exposition personnelle à cet artiste français très identifié à l’international. L’Idiom fait référence à une langue inconnue qui s’auto-génère : ce masque sculptural apparemment passif observe les phénomènes de son environnement.
Galerie Chantal Crousel, entre 80 000 et 100 000 €.

Xavier Veilhan [né en 1963]

La Roulotte, 2018
La modernité est au cœur du travail de l’artiste qui représenta la France à la Biennale de Venise en 2017. Cette sculpture en bois est la réplique fidèle d’un modèle aménagé en 1926 par l’écrivain et poète Raymond Roussel.
Galerie Andréhn-Schiptjenko, entre 25 000 et 30 000 €.

Frédérique Loutz [née en 1974]

Les Filles de Loth, 2020
Frédérique Loutz traite ses dessins comme des peintures : on le voit dans ce format horizontal où elle emploie le pinceau, la gouache, autant que l’encre. Ses œuvres graphiques sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées.
Galerie Papillon, entre 15 000 et 25 000 €.

Boris Achour [né en 1966]

Les femmes riches sont belles, 1996
Cet ensemble comprenant six photos encadrées et une veste brodée, est issu d’une performance réalisée par l’artiste, posté devant des grands hôtels ou des magasins de luxe, arborant ce message provocateur.
Galerie Allen, entre 20 000 et 30 000 €.

Pierre Creton [né en 1966]

Planches botaniques, 2002
Dans les dessins du cinéaste, agriculteur et plasticien Pierre Creton, la couture symbolise les possibilités de greffes et d’hybridation : entre l’humain et le végétal, mais aussi entre imagerie horticole et pornographique.
Galerie Salle Principale, 6 000 €.

Kapwani Kiwanga [née en 1978]

Transfer 1, 2024
Une autre version de cette sculpture en métal, perles et verre soufflé, est actuellement présentée à la 60e Biennale de Venise, où l’artiste franco-canadienne, lauréate 2023 du prix Marcel-Duchamp, représente le Canada. Son installation immersive Trinket (2024) est une métaphore des échanges commerciaux qui façonnent l’histoire.
Galerie Poggi, environ 100 000 €.

Daniel Dewar et Gregory Gicquel [né en 1976 et 1975]

Oak cabinet with cockles and ears, 2024
Le duo franco-britannique Dewar & Gicquel, lauréat 2012 du prix Marcel-Duchamp, revisite les savoir-faire traditionnels (comme l’ébénisterie) dans une démarche conceptuelle non dénuée d’humour.
Galerie Loevenbruck, 45 000 €.

Marie Angeletti [née en 1984]

Témoin, 2024
Marie Angeletti vit et travaille à New York. Son travail singulier, qui comporte une part de hasard et d’inspiration fortuite, est présent dans les collections du Hammer Museum à Los Angeles, du Musée d’art moderne de Paris, du Centre national des arts plastiques à Paris et de plusieurs Fonds régionaux d’art contemporain.
Galerie Édouard Montassut, entre 10 000 et 15 000 €.

Claude Viallat [né en 1936]

1976 / 135, 1976
La galerie Ceysson & Bénétière a remis à l’honneur le mouvement Supports-Surfaces, à l’image de l’un de ses fondateurs, Claude Viallat, dont les peintures sur bâche déclinent le motif répété d’un rectangle aux bords ondulés.
Galerie Ceysson & Bénétière, 40 000 €.

Julien des Monstiers [né en 1983]

Idéaline IV, 2023
Puisant ses motifs et ses sujets, souvent animaliers, dans l’histoire de l’art, Julien des Monstiers produit une peinture palimpseste obtenue grâce à la délicate technique du report. Il est actuellement exposé au château de Chambord.
Galerie Christophe Gaillard, entre 15 000 et 20 000 €.

Abdelkader Benchamma [né en 1975]

Engramme – Souterrain, 2023
Cette grande encre sur toile témoigne de la force graphique qui traverse les paysages abstraits aux frontières du visible, du finaliste 2024 du prix Marcel-Duchamp.
Galerie Templon, entre 30 000 et 40 000 €.

Nina Childress [née en 1961]

Dalida (tête), 2023
On redécouvre depuis quelques années la peinture de Nina Childress, exposée dans de nombreuses institutions françaises et reconnaissable à son emploi de pigments iridescents. Ce portrait de la chanteuse s’inscrit dans une série qu’elle mène autour des idoles féminines de la culture populaire.
Galerie Art : Concept, entre 25 000 et 35 000 €.

Matthias Garcia [né en 1994]

Toi qui me gardes ou me regardes (J’irais te voir en toutes directions) , 2024
Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2020, Matthias Garcia a aussitôt exposé et été identifié comme un peintre prometteur, empruntant, dans ses toiles de grand format, aussi bien à Unica Zurn (1916-1970) et à Foujita (1886-1978) qu’à l’univers des mangas et des jeux vidéo.
Galerie Sultana, entre 15 000 et 20 000 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Art Basel Paris, vitrine de la diversité de la scène française

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