BÂLE / SUISSE
Malgré quelques ventes en millions de dollars, l’ambiance était bien plus calme que d’habitude dans les allées de la foire.
Plus de 270 galeries représentant quelques 4 000 artistes étaient au rendez-vous de la foire pour cette édition exceptionnellement programmée en septembre. Doublée d’une version en ligne, elle était la première à se tenir physiquement à Bâle depuis 2019. L’atmosphère ? Propice aux conversations de fond si l’on en croit les galeristes. Une façon de dire qu’on avait son temps.
En dehors de quelques écrans disséminés ici et là et d’une ou deux propositions de NFT (en particulier sur le stand de la galerie Nagel Draxler qui dédiait un Crypto Kiosk au « NFTism »), c’est encore une fois la peinture qui dominait cette édition, comportant son lot de chefs-d’œuvre historiques et de toiles fraîchement sorties d’ateliers en vue.
Plusieurs marchands ont communiqué sur des prix records. David Zwirner a vendu l’installation en néons Untitled (1974), de Dan Flavin pour un montant de 3 millions de dollars sur Unlimited, le secteur réservé aux projets hors-normes, tandis qu’un musée européen s’est porté acquéreur pour 4,5 millions de dollars du grand Rauschenberg Rollings (Salvage), (1984), qu’y présentait Thaddeus Ropac.
Dès l’ouverture de la foire, Hauser & Wirth se félicitait de ses excellentes ventes, entre autres un tableau de Philip Guston (The Poet, 1975) vendu 6,5 millions de dollars ou une sculpture de David Smith (Vertical Structure, 1939) pour 5,5 millions. Emmanuel Perrotin assurait pour sa part avoir vendu l’essentiel de son stand dès le premier jour.
Même satisfaction chez Lelong & Co dont la première journée fut marquée par la vente de plusieurs œuvres, comme un Tapiès de 2005, un grand format de Barthélemy Toguo, trois tableaux d’Etel Adnan, un grand bronze de Jaume Plensa, un dessin d’Anna Mendieta... à des acheteurs « essentiellement européens, mais également à une très grande institution américaine de dimension internationale ».
L’absence des Américains et des Asiatiques s’est cependant fait sentir. « Il y a également moins de collectionneurs européens importants que d’habitude, pour des raisons de calendrier ou de craintes liées à la crise sanitaire », observait Daniel Templon. Lors de la troisième journée ouverte uniquement aux visiteurs invités, la foire était quasi déserte dès le milieu de l’après-midi. « On aurait pu faire une partie de tennis dans les allées, remarquait un marchand. Le vernissage privé s’est étiré sur trois jours, c’était trop ».
De l’avis général, la foire était de toutes les façons, inhabituellement calme. « Ce n’est pas une grande année », résumait Daniel Templon. Même si cette absence de frénésie a eu aussi ses bons côtés : « on a moins répondu à des questions de prix et davantage parlé d’art », assure un galeriste.
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Art Basel : « Ce n’est pas une grande année »
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