Les manuscrits de Robespierre préemptés par l’Etat français

De rares manuscrits du révolutionnaire français Maximilien Robespierre et de son fidèle ami Lebas étaient proposés aux enchères par Sotheby’s, le 18 mai 2011, à Paris. Au cours de la vente, l’Etat a exercé son droit de préemption pour ces deux ensembles de documents écrits. Les archives nationales devraient en faire l’acquisition très prochainement.

Les manuscrits autographes de Robespierre et les écrits administratifs des Lebas sont des documents d’une importance historique et patrimoniale majeure. Le premier ensemble rassemble les notes du révolutionnaire. Le second compile les archives d’un conventionnel. Témoignages authentiques et rarissimes, ces écrits sont pour la plupart inédits.

Estimés entre 200 et 300 000 euros, les brouillons de Robespierre ont été adjugés pour 750 000 euros. Le fonds Le Bas, quant à lui, a trouvé preneur à 65 000 euros. Le montant total de la vente de ces documents frais compris s’élevant à 979 400 euros. Par deux reprises, après le coup de marteau mettant fin aux enchères, le directeur des Archives de France, Hervé Lemoine, annonçait publiquement la préemption. L’Etat était alors subrogé au dernier enchérisseur.

Conformément au Code du patrimoine et sous peine de nullité, l’autorité administrative dispose d’un délai de quinze jours à compter de la vente pour confirmer sa décision. Cette acquisition devrait être rendue possible grâce notamment aux 100 000 euros déjà réunis par la Société des études robespierristes depuis le lancement de sa pétition.

Le 12 mai dernier, l’Etat s’était déjà porté acquéreur pour les Archives nationales d’un manuscrit autographe de Robespierre intitulé Finances. Tandis que quelques jours auparavant, la France se mobilisait pour que les écrits de Robespierre et Le Bas restent en France.