MADRID (ESPAGNE) [30.11.15] – En négociations depuis un an pour récupérer quatre tableaux lui appartenant exposés au Prado depuis les années 1930, Patrimonio Nacional a finalement renoncé et les chefs-d’œuvre resteront au Prado.
La dispute qui durait depuis plus d’un an entre le Musée du Prado et le futur Musée des Collections Royales est enfin résolue, signale The Art Newspaper. Les dirigeants de Patrimonio Nacional ont finalement renoncé à récupérer les quatre tableaux lui appartenant, exposés au Prado depuis les années 1930.
Depuis juillet 2014, Patrimonio Nacional négociait avec le Prado afin d’obtenir le retour de quatre chefs-d’œuvre, ce qui a provoqué une vaste controverse en Espagne. Les œuvres appartiennent à Patrimonio Nacional, un organisme public chargé des biens appartenant à l'État provenant de l'héritage de la Couronne espagnole, qui souhaitait les récupérer pour les exposer dans son futur Musée des Collections Royales, qui devrait ouvrir fin 2016-début 2017.
Toutefois elles ont été déposées au Prado entre 1932 et 1936, et sont devenues des icônes du musée madrilène : La Descente de Croix de Rogier Van der Weyden, Le Jardin des délices et Les sept péchés capitaux de Jérôme Bosch, ainsi que Le Christ lavant les pieds de ses disciples du Tintoret. Ce dépôt a été officialisé par un décret en 1943, renouvelé régulièrement, mais arrivé à son terme en février 2015. En mars 2015, le président de Patrimonio Nacional avait jeté à nouveau de l’huile sur le feu, mais s’est heurté à l’opposition farouche des dirigeants de plusieurs musées espagnols et du gouvernement.
Nommé en octobre dernier nouveau directeur de Patrimonio Nacional, Alfredo Pérez Armiñán a semble-t-il adopté une toute autre position sur le sujet. Dans une récente interview donnée à El País, il a annoncé que les peintures resteront au Prado et que « toutes les discussions sur le sujet sont closes. Il n’y a jamais eu de réclamation officielle ».
De même, il a indiqué que le nouveau Musée des Collections Royales ne possédera pas de collection permanente, mais qu’il exposera des œuvres venues des 19 palais qui composent les collections royales pour une série d'expositions temporaires thématiques. « Le nouveau musée ne doit pas être une réplique de quelque chose qui existe déjà », a précisé Alfredo Pérez Armiñán.
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Le Prado et le Musée des Collections Royales mettent fin à leur querelle
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Abonnez-vous dès 1 €Rogier van der Weyden, La Descente de Croix, vers 1435, Huile sur bois, 220 x 262 cm, Musée du Prado, Madrid