PARIS [09.07.12] - Après le « dégel » d’une partie de la réserve de précaution du budget du spectacle vivant, les représentants des arts visuels, exclus de cette faveur font entendre de la voix.
C’était prévisible. Les acteurs des arts visuels ne comprennent pas pourquoi leur secteur ne bénéficie pas aussi du « dégel » des crédits de leurs homologues du spectacle vivant. Aurélie Filippetti a en effet annoncé le 29 juin dernier la libération d’une enveloppe de 23,5 millions d’euros, selon nos confrères du Monde, soit environ 3,2 % des crédits de paiement du budget du Spectacle vivant (719 millions d’euros).
« Nous tenons à vous faire part non seulement de notre inquiétude mais aussi de notre incompréhension », écrit Emmanuel Tibloux, le président de l’association nationale des directeurs des écoles supérieures d’art (Andéa) dans une lettre ouverte adressée au ministre, ajoutant même que l’absence de dégel des crédits des arts visuels « prendrait le sens d’une discrimination négative ».
« C’est d’autant plus incompréhensible », renchérit Emmanuel Latreille, le président du CIPAC, la Fédération des professionnels de l’art contemporain, « qu’un tel dégel ne représenterait que 1,5 million d’euros ». Avec un montant de 69 millions d’euros (en Crédit de Paiement dans le Projet de Loi de Finances 2012) le budget des arts visuels est en effet dix fois moindre que celui du spectacle vivant. Interrogé sur la raison pour laquelle le Syndeac, dont il est membre du conseil national a obtenu gain de cause, ce dernier reconnait que son organisation professionnelle souffre encore d’un déficit de notoriété.
Le blocage de la réserve de précaution représente un manque de 10 000 euros pour le FRAC Languedoc-Roussillon qu’il dirige.
Il s’agit là d’une première épreuve pour la ministre, dont le candidat qu’elle soutenait pendant la campagne avait pourtant promis le déblocage de tous les crédits de la culture. Deux autres épreuves l’attendent : l’arbitrage sur la réduction envisagée sur la déduction fiscale dans le cadre de la loi mécénat et le montant de son budget 2013, qui en principe doit être « entièrement sanctuarisé » selon les engagements du candidat Hollande.
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Le « dégel » des crédits du spectacle vivant jette un coup de froid
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Abonnez-vous dès 1 €Aurélie Filippetti - 2009 - © Photo fondapol - Licence CC BY-SA 2.0