Lancement de la bibliothèque numérique européenne Europeana

Le commissaire européen en charge de la société de l’information et des médias, Viviane Reding, a annoncé lundi lors du Forum d’Avignon, la mise en service de la base de données Europeana.

Le projet Europeana débuté en 2007, rassemble pour le moment plus de 2 millions d’ouvrages, œuvres d’art, manuscrits, documents audiovisuels, numérisés et mis gratuitement à la disposition des internautes. Il sera désormais possible de consulter en ligne les collections des grandes institutions culturelles de l’Union européenne, facilitant l’échange et la recherche et permettant le recensement d’un patrimoine immense. Le prototype lancé jeudi regroupe des œuvres tombées dans le domaine public, avec notamment les copies de tous les ouvrages connus de la bibliothèque d’Alexandrie ou la Jeune fille à la perle de Vermeer. La France en est la principale pourvoyeuse avec 52% des œuvres disponibles.
L’objectif annoncé par Viviane Reding est d’atteindre 10 millions d’objets culturels d’ici 2010. « C’est le début d’une fabuleuse aventure » a-t-elle déclaré.

Cette nouvelle interface de communication et de diffusion de la culture fut conçue pour contrer le projet du géant Google, qui alimente depuis 2004 son « Google Book Search » qui compte actuellement 7 millions de livres numérisés. Forte d’un plus large éventail d’artefacts et de la mise en ligne de trésors jusque-là enfouis, Europeana ambitionne d’être un outil de partage de l’héritage culturel, à grande échelle.

Un budget de 2,5 millions par an a pour l’instant été alloué au fonctionnement de la bibliothèque numérique européenne. Selon l’AFP, Bruxelles investira 180 millions d’euros au total, au cours des deux prochaines années, pour développer les activités de cette banque de données novatrice.