La Samaritaine : la justice tranchera le 13 mai

Le 29 avril 2014, la demande d’annulation du permis de construire -autorisant la démolition partielle du magasin 4 de la Samaritaine- accordé le 17 décembre 2012 par la Mairie de Paris à LVMH a été examinée en audience plénière par le tribunal administratif de Paris.

Cinq magistrats étaient réunis pour entendre l’avocat des requérants –la Société Protection des Paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris- et ceux des défendeurs. Le rapporteur public a demandé un non-lieu. « Nous sommes dépités par ce discours », a commenté Christine Nedelec, secrétaire générale de l’association SOS Paris. « Mais la réunion d’un collège de magistrats montre que l’affaire soulève des questions ce qui donne encore le droit d’espérer que le permis de construire validé par la Ville de Paris sera annulé. »

L’insertion de la Samaritaine – qui doit comporter une façade de verre ondulée et sérigraphiée - dans le paysage urbain de la rue de Rivoli, pourrait-elle faire pencher la justice en faveur des associations patrimoniales ? Le Plan local d’urbanisme (PLU) stipule que les constructions nouvelles doivent s’intégrer au tissu existant, en prenant en compte les particularités morphologiques et typologiques des quartiers (…) ainsi que celles des façades existantes (…) et des couvertures (…).

La décision de justice sera rendue le 13 mai 2014.

En attendant, la démolition de l’îlot placé entre la rue de Rivoli, la rue de l’Arbre Sec, la rue de la Monnaie et la rue Baillet se poursuit. Après la démolition en surface d’une large part des bâtiments du XVII, XVIIIe et XIXe siècle- c’est au tour des sous-sols –creusés sur trois niveaux- de mobiliser les pelleteuses.