Philippe Douste-Blazy, nouveau ministre de la Culture et réélu maire de Lourdes dès le premier tour, pourra porter le budget de son ministère à 1 % des dépenses de l’État. Il perd dans ses attributions la Francophonie, mais gagne la Communication, sans pour autant en avoir le titre.
PARIS - Dans sa lettre de mission au nouveau titulaire de la rue de Valois, le Premier ministre Alain Juppé rappelle l’engagement électoral du président de la République de porter le budget de la culture à 1 % des dépenses de l’État. C’est une "priorité budgétaire", assure M. Juppé. Matignon, qui a affiché la lutte contre le chômage au centre de ses priorités, souligne par ailleurs que "les activités culturelles constituent un important potentiel d’emplois directs et induits".
M. Douste-Blazy devra également "achever les grands équipements culturels en cours et en lancer de nouveau". Le RPR ayant depuis belle lurette fait des enseignements artistiques son credo culturel, Philippe Douste-Blazy a la charge de "développer les activités artistiques pour les enfants dès l’école primaire dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires".
En outre, un décret du 8 juin a défini les attributions du ministre de la Culture. Celui-ci, sous la pression du quai d’Orsay, perd la Francophonie et ne peut plus "disposer, en tant que de besoin, de la direction générale des Relations culturelles, scientifiques et techniques du ministère des Affaires étrangères", qui a sous tutelle l’Association française d’action artistique (AFAA), chargée "d’exporter" la culture française.
Mais bien qu’il n’ait pas le titre de ministre de la Communication, Philippe Douste-Blazy récupère les attributions autrefois dévolues à Alain Carignon (presse, cinéma, création audiovisuelle…). Comme Jacques Toubon, il partage la responsabilité de l’architecture avec le ministre de l’Équipement et dispose des services de la direction de l’architecture et de l’urbanisme.
Par ailleurs, sept équipes d’architectes ont été sélectionnées pour aménager le bâtiment, rue Saint-Honoré à Paris, destiné à regrouper, d’ici à 1998, avec la rue de Valois, les services centraux du ministère. Il s’agit d’Aurélio Galfetti et Jacques Moussafir ; Henri Gaudin ; Finn Geipel et Nicolas Michelin ; Jean Nouvel ; Dominique Perrault et Gaëlle Lauriot-Prevost ; Francis Soler et Frédéric Druot ; Jean-Michel Wilmotte, Gérard Thurnauer et Antoine Aygalinc. Ils devront remettre un projet à la mi-septembre ; le lauréat sera proclamé à la mi-octobre. Le bâtiment, anciennement occupé par le ministère des Finances, est formé de deux édifices, l’un construit en 1920, l’autre en 1956.
JEAN-MARCEL HUMBERT vient d’être élu pour trois ans président de l’Association générale des conservateurs des collections publiques de France, qui regroupe un millier de membres. Il succède à Geneviève Becquart. Né en 1947, Jean-Marcel Humbert est conservateur du patrimoine au Musée du Louvre (service culturel) depuis 1992, après avoir été conservateur au Musée de l’Armée pendant dix-huit ans. Il a été commissaire de plusieurs expositions, dont "Égyptomania" (1994-1995, Musée du Louvre, Ottawa et Vienne). Docteur d’État ès-lettres et sciences-humaines, docteur en histoire (Égyptologie), il donne également des cours à l’École nationale du patrimoine.
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Les attributions de Philippe Douste-Blazy
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Abonnez-vous dès 1 €Directeur de cabinet : Stéphane Martin. Conseillers : Jean-François de Canchy (action régionale, grands travaux, arts plastiques, musées, Centre Pompidou, Bibliothèque nationale de France, Langue française, DOM-TOM), Alain Seban (conseiller juridique, réformes, patrimoine, enseignement, archives), Thomas Grenon (budget, fiscalité, industrie, affaires européennes et internationales). Chef de cabinet : Frédéric Ebling.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Les attributions de Philippe Douste-Blazy