Veillant depuis 4 600 ans sur les Pyramides, le Sphinx de Gizeh, à défaut de son nez, a retrouvé une nouvelle jeunesse, célébrée en grande pompe en présence du président Moubarak et du directeur général de l’Unesco. Sept ans de travaux ont été nécessaires pour effacer les séquelles d’interventions antérieures.
LE CAIRE - Sculpté dans un calcaire fragile, le Sphinx avait, dès l’Antiquité, fait l’objet de restaurations. Celles-ci ont dû être renouvelées au XXe siècle, en raison d’une dégradation accélérée par la pollution atmosphérique et par l’élévation de la nappe phréatique. À ces dangers se sont ajoutés des quartiers-champignons construits en toute illégalité par les vendeurs de souvenirs. Dans les années quarante et cinquante, puis entre 1982 et 1987, le monument a subi plusieurs interventions, chaque fois présentées comme usant des “méthodes les plus adaptées”. Elles se sont toutes révélées malencontreuses, la plus grave étant l’usage de ciment additionné de plâtre, qui absorbe l’eau et l’humidité et rend la pierre poreuse (lire JdA n° 54, 13 février). Les travaux ont été entièrement réalisés par des Égyptiens, avec un budget d’environ 13,8 millions de francs. Ce coût aurait pu être multiplié par plus de six “si les travaux avaient été exécutés par des institutions et missions étrangères”, s’est félicité Zahi Hawwas, directeur des Antiquités de Gizeh.
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Le Sphinx rajeunit
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°63 du 19 juin 1998, avec le titre suivant : Le Sphinx rajeunit