Le Musée d’art et d’histoire revient sur son passé et songe à son avenir. Cette institution à vocation encyclopédique, qui regroupe le Musée Ariana, la Maison Tavel ou le Musée de l’horlogerie, se soumet à un lifting qui durera dix ans. Une exposition et un colloque s’interrogent sur l’architecture des musées en mutation, tandis que le Musée Ariana rend hommage à ses généreux donateurs en présentant ses récentes acquisitions.
Au tournant du XIXe siècle, la création d’un grand musée genevois est en discussion. Un concours est remporté par l’architecte Marc Camoletti. Les travaux s’achèvent en 1910. Un siècle plus tard, en 2010, comme le prévoit le plan directeur, devraient s’achever les travaux d’extension et d’adaptation du Musée d’art et d’histoire. Adaptation aux nouveaux critères de la conservation du patrimoine et à la “muséologie du futur”.
Le directeur Cäsar Menz et le commissaire de l’exposition Claude Ritschard se sont adjoint le concours de l’École supérieure d’arts appliqués, section de la communication visuelle, pour interroger le rôle du musée et affirmer des choix muséographiques. Comment modeler une architecture ancienne selon les exigences d’une utilisation contemporaine, tout en respectant le caractère historique du style “beaux-arts” ? Réponse dans l’exposition, à travers une borne interactive et lors d’un colloque (les 11 et 12 mai au Musée d’art et d’histoire) auquel participeront notamment Mario Botta, Daniel Bougnoux, Yves Michaud, Christian Bernard.
Chaque année, entre 150 et 300 œuvres viennent augmenter les fonds de céramique et de verrerie du Musée Ariana, essentiellement grâce à des dons et des legs. Au-delà de l’hommage rendu aux donateurs, une exposition tente d’amener le public à comprendre comment une pièce enrichit tel ou tel ensemble de la collection, par exemple les imitations japonaises ou européennes de la porcelaine chinoise, datant du XVIIe siècle, ou tel vase inachevé de Gallé.
Le message des conservateurs est que la vitalité d’un musée ne se mesure pas seulement au nombre des expositions organisées ou au nombre des visiteurs qui les fréquentent, mais aussi à son aptitude à développer “organiquement” ses collections. Des cadeaux qui tombent à point, souligne le sous-titre de l’exposition, mais ils ne tombent pas du ciel ; ils découlent des bons rapports entretenus avec les artistes et les collectionneurs, ou leurs héritiers.
- ENTRE MONUMENT ET INSTRUMENT. LE MUSÉE AUJOURD’HUI, jusqu’au 12 mai, Musée d’art et d’histoire, 2 rue Charles-Galland, tél. 41 22 418 26 00, tlj sauf lundi 10h-17h.
- ACQUISITIONS RÉCENTES. DES CADEAUX QUI TOMBENT À POINT…, jusqu’au 4 septembre, Musée Ariana, 10 avenue de la Paix, tél. 41 22 418 54 50, tlj sauf mardi 10h-17h.
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Des cadeaux à point nommé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°101 du 17 mars 2000, avec le titre suivant : Des cadeaux à point nommé