LONDRES (UK) [14.02.08] – La Royal Academy of Arts a confirmé qu’elle a bien proposé une transaction secrète aux héritiers d’une partie des œuvres exposées actuellement et confisquées pendant la Révolution russe.
Les remous qui ont précédé l’ouverture de l’exposition des tableaux impressionnistes et modernes des musées russes à la Royal Academy of Arts de Londres ne sont pas terminés. Selon nos confrères du Telegraph (www.telegraph.co.uk), la Royal Academy of Arts a bien tenté d’acheter le silence des héritiers pour la durée de l’exposition. L’institution londonienne reconnaît avoir offert la somme de 5000 livres (près de 6700 euros) à MM. Pierre Konowaloff et André-Marc Delocque-Fourcaud, descendants français des collectionneurs russes dont une partie des œuvres présentées à Londres avaient été nationalisées de force par l’Etat russe en 1918.
M. Konowaloff, arrière petit fils d’Ivan Morozov, a déclaré au Telegraph que « l’ Academy avait offert à chacun 5000 livres à la condition de ne pas exprimer nos revendications pendant toute la tenue de l’exposition. Ils [la Royal Academy] voulaient nous faire signer un document. Ils voulaient acheter notre silence ». La proposition de transaction a été faite lors d’un rendez-vous à Paris en décembre dernier, un peu avant que le gouvernement anglais ne légifère sur la non confiscabilité des œuvres d’art prêtées par un pays étranger.
Les avocats des héritiers Morozov et Chtchoukine avaient conseillé à leurs clients de refuser une si maigre et « indigne » compensation financière. Toujours selon le Telegraph, les deux héritiers n’entendent pas récupérer les œuvres, mais obtenir une compensation auprès du gouvernement russe et une commission d’environ 67 000 € sur les billets d’entrée de l’exposition.
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« Ils voulaient acheter notre silence »
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