VERSAILLES [26.01.12] - Quatre mois après son arrivée à la direction du château de Versailles, Catherine Pégard a donné une conférence de presse, le 26 janvier 2012, pour annoncer la programmation annuelle et dévoiler ses projets. Elle a axé son discours sur la 2e phase des « Grands Travaux » tout en marquant une distance vis-à-vis de son prédécesseur, Jean-Jacques Aillagon, sur le plan de l’art contemporain. L’artiste qu’elle a choisi pour 2013 Giuseppe Penone, représentant de l’Arte povera, illustre son intention de revenir à des expositions moins polémiques. PAR LÉA LOOTGIETER
Depuis son arrivée à la tête du Château de Versailles en octobre 2011, Catherine Pégard n’avait pas encore eu le temps de dévoiler la politique culturelle qu’elle souhaitait impulser. La précédente conférence de presse au château, pour le lancement de la 2e phase des « Grands Travaux », avait été menée par Frédéric Mitterrand. Pour cette première expérience solo, l’ex-conseillère de Nicolas Sarkozy a choisi de s’exprimer dans une salle en travaux de la Galerie de l’histoire de France. « Dans les plâtres plutôt que dans les ors ! », a-t-elle expliqué, insistant sur l’idée d’une institution en « chantier permanent ». Outre la poursuite des travaux et des entreprises de remeublement, elle a montré sa volonté de mener à bien la restauration du Bassin de Latone - aujourd’hui en manque de financements - de collaborer avec la nouvelle Maison de l’histoire de France ou encore de développer les spectacles vivants que ce soit « un opéra de Mozart ou une création contemporaine ».
Si Catherine Pégard s’inscrit dans la ligne du schéma directeur mis en place par Jean-Jacques Aillagon jusqu’en 2017, elle a tenu à jouer une partition différente concernant l’art contemporain. Elle a ainsi choisi d’inviter en 2013 l’italien Giuseppe Penone, représentant de l’Arte povera, mouvement qui revendique un retour à l’essentiel et dont les œuvres, assemblages subtils entre éléments naturels et matériaux construits, visent plus à une intégration dans l’environnement qu’à un « choc visuel ». Sans jamais citer les deux expositions polémiques de Jeff Koons et Takashi Murakami, la présidente de Versailles montre sa différence avec son prédécesseur : « Les artistes ne viendront pas à Versailles mais pour Versailles » soulignant que l’art contemporain « c’est aussi l’architecte Dominique Perrault qui repense et recrée le Pavillon Dufour (…), c’était hier l’exposition sur le Mobilier national qui a dévoilé au grand public des commandes contemporaines de l’État sans qu’elles lui semblent outrageusement intrusives ». Elle souhaite d’ailleurs inscrire les oeuvres de Giuseppe Penone dans le cadre des manifestations consacrées au paysagiste Le Nôtre pour le 4e centenaire de sa naissance, au lieu d’en faire une exposition à part entière comme ce fut le cas pour les deux maîtres du kitsch.
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- Giuseppe Penone
- Jeff Koons
- Takashi Murakami
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Giuseppe Penone à Versailles en 2013
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Abonnez-vous dès 1 €Giuseppe Penone - © photo Hafenbar - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0