Sans doute était-il nostalgique de son temple, la Maison carrée, et de son sanctuaire, l’Augusteum, dans les jardins ombragés de la Fontaine : l’empereur romain prend ses quartiers d’été à Nîmes, au Musée de la romanité, pour donner un visage au culte impérial dont la ville garde le souvenir dans ses pierres.
Didactique, l’exposition consacrée à ce « mortel parmi les dieux » retrace les origines du culte impérial, cette pratique instaurée par le premier empereur de Rome, Auguste, au Ier siècle av. J.-C., puis développée par ses successeurs. Près de 150 pièces, bas-reliefs, autels, stèles, portraits de marbre, pièces de monnaie donnent à voir comment l’empereur construit son image pour asseoir son pouvoir et la diffuser aussi bien à Rome que dans les provinces. À sa mort, il devient officiellement « divin » et s’immisce ainsi jusque dans les foyers à travers figurines et statues – ce qui nous donne l’occasion d’admirer les étonnants bustes d’Auguste et de Livie découverts à Neuilly-le-Réal au XIXe siècle, venus du Louvre pour l’exposition. Le parcours, pourtant concis, accorde une attention particulière au culte impérial dans la Narbonnaise, et nous transporte sur les routes de l’Antiquité : nous voici à longer autels votifs et stèles funéraires, qui témoignent de la présence symbolique des empereurs dans cette province qui bénéficia très tôt de la faveur d’Auguste. Une promenade qui se prolongera dans les rues de Nîmes, jusqu’à l’Augusteum, dont six blocs de la frise conservés au musée ont été restaurés pour l’exposition.
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Un empereur romain parmi les dieux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Un empereur romain parmi les dieux