Sculpture - La catalane Susana Solano (née en 1946) revient sur le devant de la scène artistique espagnole, avec une grande rétrospective organisée par la fondation Vila Casas dans sa ville natale.
Depuis quatre décennies, l’artiste taille la matière selon la tradition de la sculpture espagnole, découpant les métaux et ciselant les vides, comme Eduardo Chillida et Julio González avant elle. Si l’artiste est aujourd’hui un peu oubliée, ses cages, grilles, cuves et autres objets déconcertants lui ont valu une belle notoriété internationale dans les années 1980, en particulier lors de sa représentation de l’Espagne à la Biennale de Venise en 1988. Pour cette première exposition barcelonaise depuis celle du Macba en 1999, l’Espai Volart présente des pièces de ses débuts artistiques, comme l’énigmatique Pedrís II (1985), dont le plâtre rugueux et léger contraste avec la solidité de la structure en acier, une sculpture plus tardive jamais exposée auparavant intitulée Room Four Forty (1993), ainsi que ses œuvres les plus récentes, les Anónimos (2021-2022), des structures géométriques en bois, qui donnent leur nom à l’exposition. La rétrospective a des airs de sanctuaire dans cet édifice moderniste, dont les grandes salles épurées invitent à une déambulation méditative autour des structures métalliques de Solano. Plusieurs séries de photographies accompagnent les sculptures, réalisées à partir des années 1990, la plupart en noir et blanc, où l’artiste fige ses sujets avec monumentalité.
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Susana Solano, monumentale
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°775 du 1 mai 2024, avec le titre suivant : Susana Solano, monumentale