Sur la côte nord-ouest américaine

Composée de centaines de petites îles et de fjords profonds, entre le Canada et les États-Unis actuels, elle regroupe une grande diversité de diversité d’ethnies parlant quarante-cinq langues différentes. Mais ils ont en commun des sociétés vivant de chasse et de pêche et très hiérarchisées, fondées sur le lignage, contrairement aux autres groupes indiens. Il existe donc une noblesse possédant des titres, des propriétés et des biens immatériels (chants, danses, emblèmes et noms) profitant au reste de la lignée. De grandes cérémonies, appelées potlatch, où s’échangent de nombreux biens permettent d’entériner des mariages et des accords entre familles. Une grande photographie présente l’une d’elles chez les Chilkats. En face, sont exposés les objets produits ou portés pour l’occasion : les masques, les hochets, les chapeaux cérémoniels et une belle couverture. Peu d’objets de la côte nord-ouest sont aujourd’hui conservés dans les collections françaises, puisque ce sont principalement les Anglais qui s’y sont installés. Les prêts proviennent donc essentiellement de collections privées : ensemble de cuillères et d’écuelles haïdas évoquant la consommation d’une huile extraite de poisson et hameçons ornés abordant l’activité essentielle de la pêche. Ces cultures n’ont jamais cessé d’exister, malgré la colonisation et l’interdiction du potlatch de 1884 à 1951. C’est ce que rappelle la dernière salle, incontournable, qui réunit une production d’artistes contemporains imprégnés de leur culture et de ses motifs.