Commissaire de l’exposition « La Belle Époque de Jules Chéret : de l’affiche au décor ».
En quoi cette exposition diffère-t-elle de celle du Palais d’Évian ?
L’exposition d’Évian, en 2008, était centrée sur les pastels et les dessins. Ici, nous présentons le travail d’affichiste et de décorateur de Chéret, en insistant sur les liens entre les deux, alors que ces deux parties sont souvent dissociées.
Qu’est-ce qui a fait le succès de Chéret affichiste ?
Il était à la fois un génie de l’industrie et un bon artiste. Mais aussi un travailleur acharné, présent tous les jours à l’atelier, suivant la conception de ses affiches de A à Z. Chéret est aussi l’un des acteurs du passage à la couleur, de cette mutation culturelle qui aide à comprendre le passage à l’impressionnisme. Chéret partageait d’ailleurs les mêmes critiques que les impressionnistes.
Pourquoi n’a-t-il jamais produit d’affiche politique ?
Parce que ce n’était pas l’époque. Les affiches officielles étaient alors en noir et blanc et jamais illustrées. Le registre politique dans l’affiche arrivera avec la Première Guerre mondiale.
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Questions à… Ségolène Le Men
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°627 du 1 septembre 2010, avec le titre suivant : Questions à… Ségolène Le Men