Questions à… Roland Wetzel - Directeur du musée Tinguely

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 15 novembre 2010 - 179 mots

La destruction est-elle le nihilisme ? 
Bien sûr, le lien avec la philosophie nietzschéenne est évident. L’exposition est quasiment scénographiée par le vide et traduit cette réflexion, notamment la première salle. 

Quel serait l’artiste selon vous le plus proche de Tinguely ? I
l ne faut pas réduire Tinguely à la matérialité de ses œuvres. Pour moi, ce sont vraiment ses idées radicales qui ont inspiré les artistes. L’exposition cherchait à actualiser les idées de Tinguely et de Gustav Metzger, tous deux pionniers de la destruction comme processus artistique. Le plus proche de cet état d’esprit serait Michael Landy. Il pose la question de ce que l’on est si on ne possède rien. Une question difficile. Et aussi parce qu’il a travaillé sur Jean Tinguely. 

Vous n’avez pas peur avec une telle exposition ?
Un désastre absolu est à prévoir avec l’œuvre de Monica Bonvicini. Martin Kersels a déjà réalisé un deuxième exemplaire de sa pièce pour remplacer la première. Cela se fera sûrement au moment de la reconstitution d’une machine lanceuse de bouteilles de Tinguely, la Rotazaza II.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Questions à… Roland Wetzel - Directeur du musée Tinguely

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