Questions à... Marc Restellini

Directeur de la Pinacothèque de Paris

L'ŒIL

Le 20 avril 2009 - 156 mots

Femme et peintre, Suzanne Valadon peut-elle être qualifiée d’artiste féministe  ?
Oui. Elle développe, sans posture militante, une liberté iconographique et une désinvolture propre à son tempérament. À l’époque, on reconnaît la soumission de la femme artiste aux choix des thèmes. Valadon n’hésite pas à transgresser les codes en abordant des sujets habituellement réservés aux hommes.

Percevez-vous des similitudes entre la peinture de Valadon et celle de son fils, Utrillo  ?
Sur le plan des harmonies de couleurs, de la palette, ce sont des œuvres qui vivent parfaitement ensemble. En revanche, sur le plan esthétique, on est face à deux approches totalement différentes.

Utrillo a peint jusqu’à sa mort en 1955. N’a-t-il produit aucune œuvre forte après 1917 ?
Pionnier de l’école de Paris, il peint ce qu’il voit dans l’unique but que ce soit beau. Après 1917, il a pu peindre des toiles de belle qualité, mais qui n’étaient que des copies de ses tableaux plus anciens.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°613 du 1 mai 2009, avec le titre suivant : Questions à... Marc Restellini

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