Philippe Piguet : L’exposition de La Piscine a mis l’accent sur Chagall et le volume. Comment se fait-il que cet aspect-là de son œuvre soit si peu connu ?
Bruno Gaudichon : Sans doute est-ce le fait d’une habitude et d’une conviction qui font de Chagall un peintre d’aplats. Cependant, il a toujours cherché à donner du volume à ses personnages. Sa sculpture et sa céramique n’ont pas été autant publiées que sa peinture. On en a donc moins parlé.
P.P. : Comment expliquez-vous l’attention que portait Chagall à l’art roman ?
B.G. : Elle est à considérer à l’aune de son retour en France, dans cette volonté de l’artiste d’inscrire son œuvre dans la tradition qui fonde l’esthétique même de notre pays. Elle fait aussi écho à l’exemple de Gauguin qui a réactivé la taille directe et dont Chagall était un admirateur, ainsi qu’à une très importante diffusion que connaît l’art roman à cette époque.
P.P. : En quoi la terre de Vallauris est-elle « si lumineuse » aux yeux de l’artiste ?
B.G. : La question de la lumière est centrale chez Chagall parce qu’elle est dans un rapport de nature avec la peinture. Ainsi, de la terre de Vallauris qu’il utilise pour sa céramique, il fait un matériau pour la peinture.
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Questions à Bruno Gaudichon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°654 du 1 février 2013, avec le titre suivant : Questions à Bruno Gaudichon