Une seule actrice dans cette pièce en deux actes qui invite le regard à passer du sublime à l’abîme, la pierre.
À l’époque romantique, nombreux sont les peintres qui, fascinés autant par les cimes que par les ruines, les premières exaltant leur vigueur, les secondes rappelant leur fragilité, la prennent pour unique sujet. Sous leur pinceau, leur plume ou leur crayon, la pierre brute, la pierre taillée, la pierre angulaire et la pierre tombale, obéissant aux cycles de la nature, deviennent la métaphore du destin de l’homme. Construction et érosion bataillent. Pour expliciter le propos, les deux sections de cette exposition confrontent les visions d’artistes suisses et étrangers. À l’étage supérieur, idéalisées par l’émotion, cimes, falaises, carrières et cathédrales sont les signes de la force des éléments et de la puissance humaine. Les sommets enneigés des Alpes peints par Carl Gustav Carus manifestent le sentiment d’éternité. À l’étage inférieur, crevasses, grottes, éboulis et tombeaux symbolisent la disparition. La froide lumière découpant les tours délabrées d’un château oublié et solitaire peint par Gustave Doré en 1875 exprime cette impression d’anéantissement du héros gothique. Ouvert en 2013, le centre d’art de la Fondation Pierre Arnaud organise trois expositions thématiques par an. La qualité croissante des prêts consentis de la part des musées et d’institutions internationales témoigne de sa place désormais reconnue. Une jeune fondation avec beaucoup d’ambition.
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Majesté et vanité de La pierre
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Abonnez-vous dès 1 €Fondation Pierre Arnaud, 1, route de Crans, Lens (Suisse), www.fondationpierrearnaud.ch
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°688 du 1 mars 2016, avec le titre suivant : Majesté et vanité de La pierre