Il fut un temps où les artistes partaient faire un Grand Tour en Italie pour en découvrir les chefs-d’œuvre.
Aujourd’hui, ce sont ces derniers qui voyagent : pénétrons dans le Musée Granet et, soudain, sous le soleil d’Aix-en-Provence, c’est le XVIIe siècle napolitain qui s’offre à nous. Le musée accueille en effet cet été l’une des plus fameuses collections d’œuvres napolitaines du seicento au monde, celle de Giuseppe De Vito. Cet amateur éclairé, mort en 2015, voua une bonne partie de son existence à l’étude de cet âge d’or. Il en observa attentivement les œuvres, menant des investigations au cœur des archives pour retrouver l’historique d’un tableau, préciser la biographie d’un artiste ou chercher l’identité d’un maître. À travers une quarantaine de tableaux, parmi les plus beaux de sa collection, prêtés par sa fondation, le visiteur est invité à déambuler dans la bouillonnante cité, alors capitale du vice-royaume de la Couronne espagnole, où affluèrent de nombreux artistes à la suite du Caravage. Scandé en neuf temps, le parcours nous plonge dans la peinture de ce siècle, marquée par le clair-obscur sculptural caravagesque, mais aussi par l’influence de Poussin, de Rubens, des grands maîtres italiens du siècle précédent ou par le courant néo-vénitien venu de Rome. Il nous dévoile aussi avec subtilité les goûts du collectionneur pour un mystérieux Maître de l’Annonce aux bergers, pour les scènes de bataille et les natures mortes ou encore pour le souffle baroque d’un Mattia Preti ou d’un Luca Giordano.
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Les merveilles napolitaines de la collection De Vito
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Les merveilles napolitaines de la collection De Vito