XXe Siècle - Dans cette exposition consacrée à Jacques Prévert (1900-1977), on découvre le poète autrement, avec ses collages méconnus du grand public.
On connaît l’auteur pour être le « poète de l’école » et l’on voit bien que tout l’enjeu de cette exposition est d’offrir un regard neuf sur son œuvre protéiforme, allant de ses collages aux « Éphémérides ». À ce titre, l’exposition réussit son pari à l’aide d’œuvres où la poésie et la satire font doublement sourire le visiteur. On explore aussi volontiers les collaborations multiples de l’artiste avec ses amis Pablo Picasso, Joan Miró, Alexander Calder, Marc Chagall et tant d’autres. Des pièces rares retiennent particulièrement l’attention, comme les planches de scénarios dessinés, riches en détail, à mi-chemin entre l’écriture et le dessin pour les films Le Quai des brumes (1938), Les Enfants du paradis (1945) et Les Portes de la nuit (1946). Si l’exposition a investi le Musée Montmartre, ce n’est pas sans raison. C’est un peu comme un échange de lieux, entre le 6 bis, cité Véron qui fut l’appartement de Prévert, non loin du 12, rue Cortot abritant l’atelier de l’artiste Suzanne Valadon. Deux maisons dans le même arrondissement, deux lieux intenses de vie artistique. Pour faire écho à cette riche histoire, le bureau de Prévert a été déménagé pour l’occasion dans l’atelier de Valadon. On regrette toutefois de devoir rester derrière un voile de protection, rompant ainsi avec l’intimité promise.
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Les collages poétiques de Prévert
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Les collages poétiques de Prévert