De tous les présidents de l’École des beaux-arts, Jean-Dominique Ingres compte parmi les plus illustres.
Élu professeur en 1829, il en prend la tête trois ans plus tard. Pas moins de cent cinquante élèves fréquenteront ses leçons. Lui-même s’est formé au sein de l’atelier de Jacques-Louis David. Toutes ces influences et filiations se retrouvent dans la cinquantaine de dessins et esquisses exposées dans une toute petite salle des beaux-arts. Œuvres issues pour la plupart des fonds de l’école, acquises au gré de legs et de dons, seize d’entre elles seulement sont du maître. Ingres et ingristes s’illustrent par leurs traits classiques : paysages, portraits, scènes d’histoire, copie d’œuvres antiques et de maîtres. Des sujets on ne peut plus académiques, reflet des goûts de l’époque. Se révèle aussi le dégoût d’Ingres pour l’anatomie, « science affreuse » selon ses dires, notamment dans l’étude d’une figure de l’Iliade dans L’Apothéose d’Homère. La jambe droite déboîtée du personnage féminin rappelle les reproches faits par la suite à sa Grande Odalisque, au nombre de vertèbres supérieur à la normale. Quant aux connaisseurs, ils se prendront au jeu des sept différences pour distinguer à leurs coups de crayon les fidèles suiveurs de l’artiste, comme les frères Hippolyte et Paul Flandrin, de ses élèves plus émancipés, tel Théodore Chassériau. Des exemples sans doute trop peu nombreux pour représenter la variété des créations d’un si grand atelier.
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À l’école des ingristes
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Abonnez-vous dès 1 €École nationale supérieure des beaux-arts, 14, rue Bonaparte, Paris-6e, www.beauxartsparis.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°699 du 1 mars 2017, avec le titre suivant : À l’école des ingristes