Quiconque a déjà franchi le seuil de la salle des Gardes a été saisi par sa pièce maîtresse : le tombeau de Philippe le Hardi.
Ce cénotaphe aux dimensions colossales jouit d’ailleurs du statut d’icône du musée depuis le XIXe siècle, où il a intégré la collection au titre des saisies révolutionnaires. Ce monument de la sculpture médiévale est en effet intimement lié à l’histoire du territoire bourguignon. Il fut sculpté au XIVe siècle pour la chartreuse de Champmol, nécropole ducale aux portes de Dijon, dont le sublime décor fut par la suite démantelé et dispersé. Le tombeau constitue donc un précieux témoignage du laboratoire artistique que représenta ce lieu mythique. La réalisation du tombeau lui-même a requis le travail de quelques-uns des meilleurs artistes de l’époque : l’imagier Jean de Marville, le sculpteur Claus Sluter et le peintre Jean Malouel. Ce tombeau marque un tournant dans l’art funéraire en raison de sa monumentalité ; le gisant du prince est ainsi placé presque hors d’atteinte du regard. L’autre grande nouveauté est la place accordée aux pleurants. Ces célèbres personnages, qui semblent émerger des arcades d’un cloître, sont traités avec une expressivité et un réalisme inédits.
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Le tombeau de Philippe le Hardi
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Le tombeau de Philippe le Hardi