Paris

La Nuit blanche prend le pouls de la Seine

Divers lieux - Le samedi 6 octobre 2012

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 13 septembre 2012 - 337 mots

Confiée pour sa dixième édition à Laurent Le Bon, directeur du Centre Pompidou-Metz, à qui l’on devait l’arrivée de la Nuit blanche jusqu’à Versailles en 2004, la folle nuit parisienne regarde cette année du côté de la Seine.

Colonne vertébrale de la manifestation, le fleuve et ses architectures saillantes s’organisent en promenade artistique et performative, jalonnée de belvédères « naturels ». Ce sont les terrasses ou les étages en hauteur de certains bâtiments publics qui, pour l’occasion, seront ouverts à tous, ménageant des panoramas rares sur la ville. Ainsi, depuis la tour du campus de la faculté de Jussieu, le quinzième étage de la tour Morland, une de celles de la BNF, le noctambule pourra embrasser Paris du regard.
Côté art, les yeux fermés il faut aller au foyer du Théâtre national de Chaillot compter les minutes du chef-d’œuvre de Christian Marclay The Clock (2010). Aucun risque de s’endormir après cela, on pourra filer au Centre commercial Beaugrenelle en chantier, envahi de la mise en lumière du cinétique historique Julio Le Parc, également invité à parer l’obélisque de la Concorde. Antony Gormley prévoit des sculptures inédites pour le Palais d’Iéna, Hervé di Rosa va garer ses caravanes de l’art modeste devant le Louvre pour un contraste complet, et l’hôtel de la Monnaie s’offre la projection d’un film inédit qu’il a commandé à Mohamed Bourouissa. Même le chantier des Halles va s’animer de mobiles suspendus aux grues par Les Frères Ripoulain.

À l’instar de sa programmation messine, Laurent Lebon a axé cette Nuit blanche sur la performance. Ainsi, plusieurs centaines d’agents municipaux interpréteront le long de la Seine une chorégraphie de Julie Desprairies. Le chef d’orchestre a même poussé la gourmandise jusqu’à générer une Nuit des savoirs avec des rencontres et des conférences. La Fondation Ricard a joué le jeu et enchaînera discussions philosophiques et artistiques, avant de finir la nuit en performance avec Julie Béna et Antonio Contador. Qui parlera encore de se coucher tôt ce samedi 6 octobre ?

«Nuit blanche : Paris à l’infini »

www.paris.fr

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°650 du 1 octobre 2012, avec le titre suivant : La Nuit blanche prend le pouls de la Seine

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