La Fondation Pierre Arnaud relève la tête

Annonçant un déficit prévisionnel d’environ 850 000 francs suisses (près de 785 500 euros), la Fondation Pierre Arnaud s’était résolue, le 7 avril, à interrompre son activité. Mais après 15 jours de réflexion, l’établissement, fondé en 2013, a décidé de revoir son fonctionnement et a pris des mesures pour pouvoir rester ouvert au public. Le président du conseil de la Fondation, Daniel Salzmann a expliqué au Journal des Arts les dispositions prises pour continuer l’exploitation du centre d’art valaisan.

Alors qu’initialement 27 employés de la fondation devaient être licenciés fin avril, le président du conseil de l’établissement n’a finalement mis fin au contrat que de 9 salariés : « ce fut très douloureux » a-t-il confié « certains sont des amis intimes. » Depuis le 26 avril, l’équipe de la fondation compte désormais 18 employés et doit trouver des solutions pour « redynamiser » l’établissement et « diversifier » son offre.

La Fondation Pierre Arnaud compte maintenant sur l’aide d’Anne Bucher, en charge de l’évènementiel au centre d’art. Arrivée dans l’établissement le jour de l’annonce de la suspension des activités, c’est « elle qui nous a affirmé qu’il ne fallait pas baisser les bras » et qui a initié le travail de reconsidération des activités de la fondation. Ainsi, « les expositions ne disposeront désormais plus de la totalité du bâtiment de la Fondation, elles seront plus réduites. Nous voulons diversifier les supports, créer des espaces polyvalents pouvant accueillir des conférences, tables rondes… » a expliqué Daniel Salzmann.

L’exposition « L’Orient aux deux visages » dont un communiqué de presse avait annoncé l’annulation devrait finalement se tenir du 3 juin au 24 septembre 2017. Son propos a cependant été légèrement modifié : elle présentera 160 œuvres (imageries, posters édités en Orient…) et sera inaugurée sous le titre « Le vrai visage de l’Orient. »

Grâce à ces mesures, la fondation a calculé que son déficit prévisionnel ne s’élevait plus qu’à 100 000 francs suisses (soit près de 92 500 euros). Daniel Salzmann a également confié au Journal des Arts qu’à la fin de l’exposition « Le vrai visage de l’Orient » Anne Bucher allait reprendre la direction de la Fondation.