Gego, de son vrai nom Gertrud Goldschmidt, compte parmi les artistes phares de la scène sud-américaine, versant abstraction construite.
À l’instar d’artistes comme Lygia Clark ou Hélio Oiticica. Originaire d’Hambourg, née en 1912, émigrée en 1939 au Venezuela, elle est décédée voilà vingt ans. Méconnue chez nous, l’exposition que lui consacre la Maison de l’Amérique latine est l’occasion d’aller à la rencontre d’une œuvre singulière, articulée autour d’une « Poétique de la ligne ». Dès lors qu’elle a pris ses distances avec toute une première production d’œuvres adhérant à l’op’art des années 1950, Gego a créé son propre style en réalisant des œuvres quasi arachnéennes qui composent avec le vide. En quête d’une esthétique de la fragilité et de la transparence, ses deux séries aux titres respectifs de Reticuláreas (Réticulaires) et de Chorros (Cascades) témoignent de son souhait d’occuper l’espace, voire de le sculpter.
Les sculptures et dessins présentés à Paris invitent le visiteur à se laisser entraîner au cœur d’un monde tout à la fois réel et virtuel tant ses œuvres jouent aussi avec la projection de leur ombre sur les murs. De la sorte, l’exposition se vit comme un environnement visuel dans lequel le regard s’abîme à la découverte de l’espace. Cette dualité place la démarche de Gego en amont de toutes les investigations que permettent les technologies contemporaines en ce domaine. C’est dire si elle est pionnière, donc incontournable, et qu’il convient de ne pas en faire l’impasse.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Gego, sculpter l’espace
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Maison de l’Amérique latine, 217, boulevard Saint-Germain, Paris-6e
www.mal217.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°667 du 1 avril 2014, avec le titre suivant : Gego, sculpter l’espace