Différentes Périodes - C’est par la puissante série « Miséricorde » du photographe belge Stephan Vanfleteren que s’ouvre la nouvelle exposition du musée anversois.
Dans de petits cadres de zinc, des corps, des visages, des silhouettes de ceux qui, affamés, transmigrants, défunts ou détenus, ont pu bénéficier de soins désintéressés de leurs semblables. Le désir d’aider les autres est un sentiment et une attitude qui ont traversé l’espèce humaine à travers les siècles, les continents et les cultures. Puisant dans ses très riches collections, le MAS a rassemblé des œuvres d’art d’hier et d’aujourd’hui, des accessoires et ornements produits à différentes époques et dans différentes cultures, d’une Vierge à l’Enfant de Brueghel, à une Pietà de Berlinde De Bruyckere ou un pilier de porcelaine d’Ai Wei Wei sur les flots de réfugiés. Ces accessoires adoptés dans les pratiques et rituels de compassion chrétienne, jaïne, sikh ou islamique renvoient à nos propres interrogations sur nos raisons d’aider et les manières de le faire, et sur ce qui pourrait nous inspirer dans ces comportements compatissants, en se confrontant peut-être à « l’échelle de charité » du talmudiste du XIIe siècle, Maïmonide. Ouvert en 2011 dans l’ancien port d’Anvers, le MAS rassemble dans une tour de 60 mètres de haut, tout en verre et panneaux de pierre rouge, les collections artistiques, ethnographiques, anthropologiques et maritimes de la cité portuaire réparties dans sept salles empilées comme autant d’entrepôts ouverts sur le monde.
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Faire le bien et le beau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°784 du 1 avril 2025, avec le titre suivant : Faire le bien et le beau