Une étude menée par l’Opiiec livre des chiffres, à affiner, sur le poids économique du secteur de l’exposition et son visitorat.
Paris. Il y a trois ans, des professionnels du secteur de l’exposition appelaient à une reconnaissance de leur filière dans une tribune publiée sur le site du Monde, pointant notamment l’absence de données précises permettant de dimensionner le poids économique de leur activité. Présentée à la fin mars dans le cadre du Sitem (Salon international des musées), une récente étude menée par l’Opiiec (Observatoire paritaire des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil et des métiers de l’événement) livre enfin quelques chiffres, donnant la mesure d’un secteur à l’importance grandissante pour l’industrie culturelle française : selon ses auteurs, les expositions représenteraient 10 % de l’activité culturelle de l’Hexagone.
L’étude de l’Opiiec s’intéresse aux entreprises dépendant de la convention collective des bureaux d’études techniques, cabinets d’ingénieurs-conseils et sociétés de conseils. Elle propose un état des lieux de leur poids économique dans le secteur de l’exposition, mais aussi une évaluation de leurs besoins en formation. Elle présente ainsi quelques chiffres sur ce tissu économique : un millier de salariés, répartis dans 400 entreprises, principalement des PME ne dépassant pas trois salariés. Ce premier chiffre, intéressant pour le secteur privé, ne prend cependant pas en compte les professionnels travaillant au sein des musées.
Pour quantifier l’impact social et le visitorat de l’exposition, l’étude se montre assez généreuse en agrégeant expositions temporaires, permanentes et même virtuelles. Le chiffre étonnant de 12 800 expositions en 2022 est ainsi à relativiser. De même, l’Opiiec fournit une estimation du visitorat des expositions qui s’élèverait à 117 millions de visiteurs pour toutes les expositions, dans et hors musées. De ces estimations maximalistes, il faut retenir les chiffres de 7 000 expositions temporaires pour 2022, de 67 millions de visiteurs dans les musées de France, et surtout le fait que la moitié d’entre eux se concentrent dans vingt musées.
L’évaluation, à 10 %, du poids économique du secteur de l’exposition en France reste elle aussi une estimation, qui prend en compte les effets indirects de ce secteur sur l’ensemble de l’écosystème de la culture. Si l’impact réel du secteur se situe sûrement en dessous des 4,8 milliards d’euros avancés par l’Opiiec, ces premiers chiffres permettent aux professionnels du secteur de réfléchir à la structuration de leur filière, pour l’heure éclatée et peu organisée.
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Enfin des chiffres (relatifs) sur l’industrie des expositions
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°609 du 14 avril 2023, avec le titre suivant : Enfin des données sur l’industrie de l’exposition