C’est dans un train qui les ramène vers Chatou le 18 juillet 1900 qu’André Derain et Maurice de Vlaminck se rencontrent. La même année, ils louent un atelier où ils mènent leurs premières recherches communes. Deux grands artistes, deux caractères forts et opposés, une différence de natures qui, selon Vlaminck, a justifié leur « association spirituelle ». Derain, cérébral, introverti et Vlaminck, plus instinctif, violent même, aux dires de Derain, jouent tous deux un rôle déterminant dans les débuts du fauvisme. Marqués par la découverte du post-impressionnisme (Gauguin, Van Gogh), le divisionnisme de Signac, la rencontre avec Matisse (qui les convainc d’exposer en 1905 au Salon d’Automne) et la révélation que furent les arts premiers, les deux artistes se stimulent, encouragés par le marchand Ambroise Vollard,
et contre toute critique, créent des œuvres où explosent la couleur et la lumière. L’exposition de Lodève, centrée sur la période 1900-1915 (date de leur séparation au début de la guerre), met en évidence leurs préoccupations communes mais aussi leurs divergences et restitue, en 80 œuvres, toutes les nuances
de ce dialogue fécond entre les deux hommes.
- LODEVE, Musée Fleury, square Georges Auric, tél. 04 67 88 86 10, 23 juin-28 octobre.
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Derain et Vlaminck, de Chatou à Lodève
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Derain et Vlaminck, de Chatou à Lodève