Consacrés par l’ambition présidentielle visant à les doter d’un authentique et unique musée, les "arts primitifs" n’ont pas attendu cette institutionnalisation pour susciter l’intérêt des collectionneurs. Amateurs d’art moderne et contemporain – au point d’être souvent artistes eux-mêmes –, les passionnés d’arts primitifs sont aussi, à l’occasion, des amoureux d’art classique et archéologique. Car cette fin de siècle voit l’extinction lente du collectionneur ethnographe, scientifique ou médecin, dont les collections s’apparentent plutôt à l’héritage des "cabinets de curiosités".
De Vlaminck à Derain, de Braque à Picasso, nombre d’artistes modernes, mais aussi d’intellectuels – Tristan Tzara, André Breton, Guillaume Apollinaire, Paul Eluard... –, se sont passionnés pour l’art africain. Un engouement dont font preuve également aujourd’hui Arman, Bernar Venet, François Bouillon, Antoni Tàpies, Jean Zuber, Axel Cassel, Jean-Michel Alberola, Georg Baselitz... Comment expliquer un tel "tropisme culturel", commun à tant d’artistes de ce siècle ? Au même titre que les collectionneurs non artistes, le ressort de cette passion peut tenir à la recherche d’authenticité et de spontanéité, au goût pour une forme d’exotisme ou de brutalité, à l’intérêt pour une dimension spirituelle... et même à une quête intellectuelle et esthétique. Ces motivations pour ces "civilisations de l’idée incarnée", selon l’expression de Senghor, constituent autant de réticences pour ceux qui, nombreux, y resteront éternellement réfractaires. Certains sont simplement insensibles à ces formes et ces expressions, mais beaucoup restent effrayés par leur dimension rituelle, magique, fétichiste, souvent funéraire, et par l’ambivalence des vertus qu’on leur prête, tantôt bénéfiques, tantôt maléfiques.
"L’intérêt des architectes et des artistes contemporains est compréhensible. Les objets d’art primitif sont d’une construction très rigoureuse, et en même temps d’une infinie variété", explique Philippe Leloup, marchand spécialisé depuis trente ans, lui-même architecte de formation. "Eileen Gray associait déjà à ses créations des sièges Ashantis et des objets africains", rappelle Jean-Jacques Dutko, dont la galerie s’inspire du même éclectisme. "À l’instar des artistes, les grands collectionneurs d’art moderne ont de longue date perçu les rapports que ceux-ci entretenaient avec l’art primitif. Un Picasso ou un Braque s’associait parfaitement avec une sculpture africaine", estime Philippe Guimiot, galeriste converti à l’art africain dès les années cinquante alors qu’il était cadre administratif dans une mine d’uranium au Gabon. "Bien entendu, dans ce domaine comme dans d’autres, certains marchands ou collectionneurs ont pu, dans ces associations, se laisser parfois influencer par la mode ou par des opportunités commerciales". Depuis qu’il a ouvert une galerie rue des Beaux-Arts, dans le périmètre sacré de l’art africain – à deux pas de l’ancien domicile du maréchal Lyautey, commissaire de l’exposition coloniale de 1931 –, Daniel Hourdé a vu cette "nouvelle clientèle, faite d’amateurs d’art moderne et contemporain, se porter vers l’art africain et ne pas hésiter à consacrer 200 000 francs à une pièce pour leur collection". "Pour les pièces de moindre importance, il s’agit le plus souvent, assure Daniel Hourdé, galeriste mais par ailleurs artiste lui aussi, d’industriels et de membres de professions libérales, sensibilisés à l’art africain par les expositions et les musées".
L’Europe, plaque tournante de ce marché
La clientèle est majoritairement européenne mais peu française, estiment la plupart des marchands. Pourtant, Paris est incontestablement la plaque tournante du marché mondial en matière d’art africain, loin devant New York, avec en complément et même en synergie, Bruxelles, où les marchands jouissent d’une excellente réputation. Et la masse d’objets d’art africain en circulation sur le marché et en mains privées reste beaucoup plus importante que celle que renferment les musées. L’art océanien et l’art précolombien connaissent, eux, une situation inverse (voir encadrés). Au total, près d’une trentaine de galeries à Paris et une douzaine à Bruxelles attirent une clientèle internationale. "Ce n’est pas un hasard, mais la conséquence de notre histoire. En France comme en Belgique, en raison des échanges permanents qu’entretenaient ces deux pays avec l’Afrique, ont déjà existé plusieurs générations de collectionneurs connaisseurs ; il y a eu enrichissement d’expériences et de connaissances", justifie Philippe Guimiot, Français d’origine mais ayant choisi de travailler à Bruxelles.
Pour Bernard Dulon, "le vrai collectionneur d’art africain se distingue autant par sa sensibilité que par sa connaisance des ethnies et de leurs traditions ; cette érudition est nécessaire pour réunir des objets de qualité qui ne sont ni datés ni signés". "L’érudition ethnographique importe peu", affirme quant à lui Philippe Leloup, citant le collectionneur Hubert Goldet, fondateur du magazine ArtPress : "Peu importe pour ce dernier les ethnies, l’usage, le rituel. Son premier et décisif critère est la dimension esthétique, le coup de cœur". Alain de Monbrison confirme cette attitude et l’oppose "à celle des responsables de collections publiques, qui persistent à privilégier les critères techniques et ethniques dans leurs décisions d’achat".
Nouveaux venus, les Italiens et les Espagnols sont apparus ces dernières années sur le marché, "timidement mais avec intelligence", dit-on. Éternels absents, constatent, unanimes, les professionnels parisiens et bruxellois, les Britanniques, qui semblent définitivement réfractaires aux arts primitifs, à l’exception notable de la collection Sainsburry. Suisses et Allemands demeurent très actifs, ainsi que les Américains, quoique "le comportement d’achat de ces derniers, souligne Hélène Leloup, demeure fondamentalement différent de celui des Européens. Un Européen va traquer un certain type d’objet, ne pas regarder à la dépense, céder, s’il le faut, d’anciennes pièces pour un nouvel achat, alors que chez les Américains, l’aspect investissement est prédominant". "Un client américain nous répondait récemment : Je ne suis pas sur le marché en ce moment. Peu importait l’objet, il n’avait pas d’argent", raconte Philippe Leloup. Ce regard critique se fonde sur l’expérience ; les Leloup connaissent aussi bien le marché européen qu’américain puisqu’ils ont tenu, de 1983 à 1996, une seconde galerie à New York. "La demande des acheteurs demeure très soutenue pour les sculptures et le bois en général, constate Daniel Hourdé. En revanche, les petits objets, plus précieux, ainsi que les objets de fouilles sont moins prisés". Hélène Leloup, qui a choisi de délaisser les objets de fouilles, notamment ceux originaires du Nigeria, pour des questions de "légalité", confirme le goût plus prononcé des collectionneurs pour les objets dits "de surface". Redécouvertes ou simplement à la mode, certaines ethnies suscitent actuellement un regain d’intérêt. La sculpture Bambara, l’art Fang et celui Congo et du Gabon dans son ensemble semblent très en vogue, en raison peut-être de leur parenté avec la sculpture moderne et d’un goût marqué pour les objets les plus abstraits. Il s’agit selon Alain de Monbrison, des "fondamentaux". Les pièces Nok, Montol, Telem et "même les Mbembe, encore peu cotées il y a vingt ans", se souvient Hélène Leloup, sont très prisées aujourd’hui. Un succès que partage également l’art Mumuye, révélé récemment il est vrai , ou encore les fétiches Chokwe. L’art Baoulé, quant à lui, souffre d’une image trop "classique" ; apparenté au goût de l’entre-deux-guerres, il n’occupe pas la place et ne tient pas la cote qu’il mériterait, estiment plusieurs spécialistes.
Enfin, certains objets, tels les masques Fang du type de celui du Musée de l’Homme provenant de l’ancienne collection Lefèvre, s’avèrent désormais introuvables, les spécimens connus les plus exceptionnels se trouvant dans des collections publiques qu’ils ne quitteront plus. Globalement, la marchandise de qualité se raréfie. Les produits irréprochables ne viennent jamais plus d’Afrique, cette source d’approvisionnement "originelle" étant définitivement tarie depuis une vingtaine d’années. "Aujourd’hui, estime Bernard Dulon, arrivent d’Afrique deux types d’objets : des pièces archéologiques, mais dont le commerce est presque toujours illégal, et des objets de surface dont les 9/10e sont des copies". En réalité, "une collection ayant une durée de vie d’environ trente ans, à son terme, en général au changement de génération, elle revient sur le marché", reconnaît Lin Deletaille, galeriste à Bruxelles, si bien que le marché de l’art primitif se nourrit des anciennes collections constituées en Europe et en Amérique, d’où une progression lente mais continue des prix.
Entrer en religion
"Certains clients viennent une fois par semaine, assure, non sans fierté Alain de Monbrison, tellement ils ont peur de manquer une pièce". Assimilant quasiment l’art primitif à une religion, Hélène Leloup estime que "celui qui collectionne l’art primitif ne revient plus en arrière, il ne se consacrera jamais plus, par exemple au XVIIIe français", et de citer Hubert Goldet dont la collection d’art contemporain cohabite avec plusieurs centaines d’œuvres Dogon du Mali, de Côte-d’Ivoire..., l’une des plus considérables collections françaises, nourrie par une intarissable passion, et d’évoquer un autre habitué du quai Malaquais, Baselitz, acheteur boulimique et insatiable, qui a accumulé par exemple une centaine de pièces d’art Teke.
Le développement du marché et sa concentration à Paris ont imposé aux galeristes de se spécialiser, rompant ainsi avec le schéma du marchand d’art de la première moitié du siècle, comme Kahnweiler, Paul Guillaume, Louis Carré, Émile Bernheim ou encore Pierre Loeb, qui dépêcha même des missions d’exploration en Afrique et en Océanie. Quelques exceptions toutefois : Jean-Jacques Dutko et son associé Guy Piazini, qui mêlent art africain, mobilier Art déco et peinture contemporaine ; Pierre et Marianne Nahon, qui ont rassemblé, sous l’influence d’Arman, une vaste mais inégale collection d’art africain qu’ils souhaitent aujourd’hui vendre ; ou Claude Berri, homme de cinéma, non seulement possédé par l’art contemporain mais aussi, dit-on rue des Beaux-Arts, de plus en plus tenté par l’art primitif africain. "Par leur goût prononcé pour l’art primitif, les artistes, suivis par les marchands, l’ont tiré du champ ethnographique auquel sont restés attachés des curieux, comme les médecins", convient Alain de Monbrison. La fascination exotique et ethnographique de l’art primitif avait commencé avec les cabinets de curiosités de l’Europe des XVIe et XVIIe siècles. Jusqu’au XXe siècle, aventuriers, navigateurs et scientifiques ont été ses principaux découvreurs et collectionneurs, ainsi qu’en témoignent toujours les collections, malheureusement négligées, des musées de l’ouest de la France, tels les Musées d’histoire naturelle de Rouen, de Nantes, de La Rochelle... ou le Musée de Boulogne-sur-Mer. Mais ce profil d’amateur-scientifique-érudit dont relèvent des personnalités comme les docteurs Lheureux et Harter (leurs collections ont été léguées au MAAO), ou les docteurs Roth et Gastaut (collections données à la Vieille-Charité de Marseille), semble en voie d’extinction. La révélation artistique venait souvent, dans leur cas, après la connaissance scientifique. Le docteur Roth, collectionneur selon ses propres termes d’"art extra-européen", déclarait :"Pendant les vingt premières années de ma vie de collectionneur, mon intérêt était plutôt ethnographique, puis le grand tournant de mon attitude fut l’acquisition d’un masque Tshokwé dont le traitement sculptural du visage est authentiquement du XXe siècle. De profil, c’est du Modigliani."1
Ainsi que le conseillent, unanimes, les marchands, l’amateur et le collectionneur d’arts primitifs doivent regarder et découvrir sans cesse, travailler leur regard, visiter musées et expositions. Nul doute qu’à l’instar de ses augustes ancêtres – le Musée d’ethnographie, fondé en 1878, longtemps attaché au Muséum national d’histoire naturelle, le Musée royal du Congo belge, créé à Bruxelles en 1896, et le Musée des colonies, né en 1931 –, le futur Musée des "arts premiers", s’il répond à l’ambition qu’on lui prête aujourd’hui, contribuera à développer le goût pour ces cultures et à susciter de nouvelles vocations de collectionneurs.
Le grand écart de l’art précolombien
En général, les marchands d’art précolombien refusent l’assimilation aux arts primitifs, estimant qu’il ne s’agit pas d’un art tribal mais d’un art relevant de civilisations comparables, par exemple, aux grandes civilisations européennes qui connaissaient et maîtrisaient l’écriture autant que l’architecture. Une attitude partagée par les collectionneurs puisque "les amateurs d’art précolombien sont essentiellement des collectionneurs d’art que je qualifierais de classiques", affirme Santino Micoli, de la galerie Mermoz. "Ils ne s’intéressent jamais à l’art africain ou océanien mais sont souvent attirés par les antiques d‘Égypte, de Mésopotamie, de Grèce, de Rome ou de Chine, ou alors par l’art contemporain", et Santino Micoli de rappeler que le travail du jade par les Olmèques s’avère souvent supérieur, et en tout cas antérieur à celui des Chinois. À Paris, chez les deux marchands spécialisés – les galeries Mermoz et Arts des Amériques –, comme à Bruxelles chez Lin et Émile Deletaille, les clients, rarement français, quelquefois belges, viennent de Suisse, d’Espagne, d’Allemagne, du Japon et même des États-Unis, où se concentre pourtant la majeure partie de ce marché. "Les pays fournisseurs, comme le Mexique et le Pérou, ont adopté des mesures très restrictives et fermé leurs frontières", constate Hélène Leloup. "Restent quelques galeries en Colombie où il est encore possible d’acheter", corrige Santino Micoli. N’ayant pas subi la vague spéculative du début de la décennie, l’art précolombien voit sa cote progresser constamment ; il reste toutefois possible d’acquérir des pièces de qualité à partir de 5 000 ou 10 000 francs. L’art précolombien, dit aussi méso-américain, s’inscrit dans le sillage de l’archéologie traditionnelle au panthéon des cultures disparues, où il précède de peu l’art africain.
Art océanien : un marché plus étroit
L’art océanien a été longtemps méprisé ou méconnu en France, critique Alain de Monbrison. Une seule exposition lui a été consacrée par le Musée Dapper. Quant au MAAO, il s’est contenté d’une exposition sur l’art kanak", histoire de satisfaire la bonne conscience métropolitaine. Seul spécialiste parisien mondialement connu, Anthony Meyer constate que le succès et les prix de l’art océanien sont en progression constante : "La clientèle a constaté que la quantité d’objets de qualité encore disponibles était extrêmement limitée". Ce marché est infiniment plus étroit, en effet, que celui de l’art africain. Hélène Leloup, qui réalisa plusieurs voyages en Océanie dans les années soixante , confirme cette raréfaction des objets. Autre signe de cet engouement, Anthony Meyer1 se félicite d’avoir vendu en un an son monumental ouvrage à plus de 28 000 exemplaires. En France, force est de constater que Gauguin n’a pas fait école, et les "océanistes" sont rarissimes. Expert et marchand d’armes japonaises anciennes, Robert Burawoy a constitué depuis vingt ans une collection d’art océanien diversifiée. "N’ayant plus les moyens financiers" de son goût pour l’art africain, il s’est porté sur l’Indonésie, Bornéo, les Célèbes, les îles de la Sonde et Sumatra, "car, à l’époque, dans les années soixante-dix, jamais une pièce ne dépassait 100 000 francs". Seuls les États-Unis disposent de collections exclusivement consacrées aux arts océaniens. Parmi les plus réputées figurent celles de Mark Blackburn, de George Ortiz, ou celle, encore plus spécialisée, de John Friede, un irréductible passionné des arts de la Nouvelle-Guinée. La flambée actuelle du marché touche tous les objets, même modestes, comme les massues de guerre du Pacifique qui se disputent à partir de 3 000 francs, ou les petits objets ethnographiques – spatules, marteaux, boucliers... – accessibles à moins de 15 000 francs. Masques et sculptures, bien sûr, infiniment plus chers mais très prisés, ne font que passer sur ce marché qui semble capable de tout absorber. Enfin, quelques pièces exceptionnelles issues de Polynésie et de Nouvelle-Guinée rivalisent désormais avec les stars de l’art moderne et de l’art africain – Fang en particulier –, puisqu’elles atteignent le million de dollars ! "Je ne vends pas, c’est l’amateur qui achète", ironise Anthony Meyer.
1. Anthony Meyer, Art océanien, éditions Könemann, Librairie Grund, 399 F, trilingue français, anglais, allemand.
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Collectionneurs et marchands
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Abonnez-vous dès 1 €Comment acheter l'art primitif
Le coup de cœur reste le premier critère pour tout achat d’art primitif. "Le pedigree, insiste Hélène Leloup, vient en second, puisque ces objets ne sont pas signés". Il convient donc de connaître au mieux son histoire et d’identifier si possible la période à laquelle il a gagné l’Occident. En général, si une pièce figurait déjà dans une collection avant 1950, il est vraisemblable qu’elle soit "bonne". L’acheteur doit considérer la matière, la patine, les marques, examiner le style, s’intéresser à l’usage qui était fait de l’objet, au rituel auquel il était associé, d’autant que le recours à l’analyse du bois reste exceptionnel car trop onéreux. "L’intelligence consiste à se porter sur le grand style de l’ethnie qu’on aime, dans la catégorie d’objets qu’on veut collectionner", insiste Philippe Guimiot. Là réside la pertinence d’un achat et d’une collection, car selon les régions, les ethnies, les types d’objet, la perméabilité à l’Occident et l’édulcoration du style furent plus ou moins anciens. L’art Buba s’accomplit dans la plénitude de sa beauté au XIXe siècle, quand l’art Dogon est déjà déclinant et alors que la tradition Mumuye va s’exprimer jusque vers 1960 ! Même s’il existe quelques marchands à Dakar et à Lomé, mieux vaut s’abstenir d’acheter sur place ; les très rares pièces de qualité encore en Afrique, c’est-à-dire ayant survécu aux destructions systématiques de missionnaires endiablés et régimes "marxhistériques" (Guinée, Tanzanie...) sont réservées aux marchands occidentaux. Moralité, l’achat le plus sûr interviendra après avoir vu "et surtout touché", recommande Alain de Monbrison, des centaines d’objets dans les musées et les galeries, et s’effectuera auprès d’un professionnel qui attestera du pedigree de l’objet. Ultime recommandation des spécialistes consultés : ne pas croire au miracle. Une statue Fang d’un mètre cinquante à moins de 30 000 francs, cela n’existe pas !
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°36 du 18 avril 1997, avec le titre suivant : Collectionneurs et marchands