Dossier

Tefaf Maastricht

Plus importante foire annuelle d’art et d’antiquités au monde, The European Fine Art Fair (Tefaf) de Maastricht ouvre ses portes au public le 14 mars. Près de deux cents exposants venus de treize pays proposeront un ensemble de pièces rares dans un très grand nombre de spécialités. Telle est la caractéristique première de cette manifestation que de ne pas se cantonner dans une période de la création ni de se spécialiser sur quelques types de création. Les collectionneurs du monde entier peuvent en effet trouver dans la petite ville néerlandaise la fine fleur de la sculpture, des arts décoratifs, de la peinture ancienne, des pièces archéologiques ou des manuscrits médiévaux. À l’intérieur des spécialités, la foire évolue. Lors de cette édition, la tapisserie ancienne sera moins bien représentée en l’absence de la galerie Chevalier et avec la cessation d’activité de Bernard Blondeel. Certaines défections permettent dans le même temps à la manifestation de se renouveler et offrent l’opportunité à de jeunes antiquaires, comme la Parisienne Flore de Brantes, de participer pour la première fois à la célèbre foire. Longtemps parent pauvre de Tefaf, l’art moderne et contemporain offrira cette année peut-être la meilleure section de son histoire, avec notamment l’arrivée à Maastricht de la Sperone Westwater Gallery de New York. La galerie y présentera entre autres une œuvre de Jean-Michel Basquiat. Valeur refuge, la joaillerie et l’orfèvrerie se renforcent également avec, par exemple, l’arrivée du Parisien Fred. Cofondateur du salon voilà vingt-sept ans, le Néerlandais Robert Noortman ne peut que s’en féliciter : “La Tefaf est aujourd’hui la foire la plus représentative de tous les pans de l’art.”? Pour le plus grand plaisir des collectionneurs...

Philippe Régnier


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